BILAN MITIGÉ - Une année mi-figue mi-raisin

la réhabilitation totale de la RN44 est un des faits marquants de l'année 2023 

L’année 2023 s’achève sur une note mitigée. Entre les querelles politiques inhérentes à l’élection présidentielle et les problèmes sociaux, l’issue apaisée du scrutin, les Jeux des îles et la concrétisation de grands projets sauvent les meubles.

En demi-teinte. L’année touche à sa fin. Le moment propice pour faire le point sur l’exercice 2023. Dans l’ensemble, le constat est sans appel, 2023 s’achève sur une note mitigée. 

Fait prévisible, la perspective de l’élection présidentielle a déchaîné les passions. Une effervescence qui a entraîné de vives querelles politiques. Le bras de fer entre les tenants du pouvoir rassemblés sous la bannière Orange et la ligne de l’opposition menée par le collectif des candidats sous un étendard Blanc, et baptisé ensuite “révolution des choux-fleurs”, a réveillé le spectre des crises cycliques qui ont plombé le développement du pays. 

Le calme durant les opérations électorales et l’issue apaisée du scrutin a, toutefois, permis d’éviter une nouvelle crise politique et ses conséquences “économicides”. Le boycott du vote par le collectif des candidats et leurs partisans donne une saveur aigre-douce au processus électoral. Outre la formation du gouvernement et les préparatifs des législatives et des communales, les manœuvres concoctées par l’opposition pourraient animer la joute politique en début d’année et les moins qui viennent. 

À quelque chose malheur est bon, les vifs débats autour de la présidentielle ont, néanmoins, révélé que plusieurs textes dans le droit positif sont désuets. Des réformes et des mises à jour s’imposent pour plusieurs lois. Seulement, elles nécessitent des débats et réflexions éclairées, et dépassionnées. Des débats qui font abstraction de tout calcul politique. L’idée est d’édifier des textes qui servent l’intérêt général. Des lois appelées à durer. Et non pas des dispositions légales conjoncturelles et friables. 

Pari réussi

En plus des disputes politiques, des problèmes sociaux criants ont également plombé le bilan de l’exercice 2023. Il s’agit de la perpétuelle problématique énergétique. Aux interminables délestages et pannes techniques, suivis depuis plusieurs mois par les coupures d’eau. Même l’hôpital militaire Soavinandriana (HOMI), n’est pas épargné par les problèmes d’approvisionnement en eau. 

Les tentatives de fraude et les problèmes d’organisation qui ont perturbé les épreuves de baccalauréat sont d’autres faits qui ont marqué l’année 2023. Ici encore, l’absence d’électricité dans des salles, ou encore, le délestage tournant a mis de l’huile sur le feu. À cause des fuites de sujets, l’épreuve d’Histoire-Géographie s’est tenue jusqu’en milieu de soirée dans plusieurs centres d’examen. Les différentes frondes contre le pouvoir et les manifestations émanant de l’Université d’Antananarivo, ont aussi agité le secteur de l’enseignement. 

Néanmoins, comme souvent, le sport a sauvé les meubles. Le déroulement et les performances des athlètes durant les Jeux des îles de l’océan Indien ont mis tout le monde d’accord et a rassemblé les extrêmes derrière la fierté nationale. Les préparatifs qui ont été faits à la vitesse d’un TGV ont, pourtant, été le théâtre de défiance politique. Certains, dont un aspirant à la magistrature suprême, sont même allés jusqu’à affirmer que les Jeux ne se tiendraient pas. 

Peu de détracteurs ont considéré le fait qu’au-delà de la réputation des tenants du pouvoir, l’honneur et la crédibilité de la nation étaient en jeu. Faisant abstraction des prises de bec et controverses politiques, les porte-étendards de Madagascar ont toutefois fait le job. À la clé, la première place dans le classement des médailles et un record en nombre de médailles d’or. La team Madagascar a raflé cent vingt-et-un médailles d’or dans son escarcelle. 

Bien que la cérémonie d’ouverture ait été endeuillée par la bousculade mortelle à une des entrées du stade Barea Mahamasina, la tenue et le déroulement des Jeux des îles sont un pari réussi pour Andry Rajoelina, président de la République. Dans une ambiance politique tumultueuse, le chef de l’État, himself, est monté au front pour prendre à bras-le-corps le suivi de l’organisation des Jeux, engageant avec lui l’ensemble du gouvernement. 

Le système de ministre coach a été mis en place pour soutenir le bien-être des athlètes durant leur préparation et la compétition. Pour revenir sur le plan politique, justement, la réélection de Andry Rajoelina pour un second mandat est un des faits majeurs de cette année qui s’achève. Dans la dernière ligne droite de son premier quinquennat, le locataire d’Iavoloha a engagé des projets inscrits dans ses “Velirano”. Il avait démarré l’année 2023 avec le lancement de la construction de la ligne de téléphérique à Antananarivo. 

La construction du pipeline Efaho, qui est appelé à être une solution durable contre la sécheresse dans le “Deep South”, a également démarré cette année. Andry Rajoelina a conclu son premier mandat en apothéose avec l’inauguration de la fin des travaux sur la Route nationale numéro 44 (RN44). La réhabilitation totale de la route qui rallie Moramanga à Ambatondrazaka, une route de l’enfer depuis plusieurs années, est un des principaux défis relevés par le locataire d’Iavoloha dans le domaine des projets d’infrastructure. Sur sa lancée, il devrait enchaîner les inaugurations des travaux finis, en 2024. 

Garry Fabrice Ranaivoson

2 Commentaires

  1. Un avenir plus que sombre pour Madagascar Aucun espoir de développement avec l'éradication de la pauvreté . Le retour au pouvoir de Rainilainga un corrompu avéré de mèche avec la mafia locale constitue un vrai danger . Son incompétence, sa mauvaise gouvernance et son populisme sont des vérités palpables . Le pays n'est pas sorti de l'auberge de la récession économique .. La France a sa grande part de responsabilité de la situation actuelle du pays en cautionnant sournoisement ce régime pourri avec la défense de ses intérêts géopolitiques.
    On a vu que du vent concernant :
    -Les 80 km de l'autoroute en fin d'année.
    - Le vote de la diaspora.
    - Le projet pipeline .
    - Le train urbain .
    - Les puces électroniques des zébus .
    - Tanamasoandro.
    - Les mille bus
    -Sahofika et Vohibe pour l'indépendance énergétique .
    - L'Embraer 190 E2 .
    Un fatwa pour baomba korotamby et Pierre bleue les deux piliers du mal ne risquent plus de choquer .
    Le salut de ce peuple bâillonné et opprimé resident dans la RESiSTANCE !

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