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| Les bien de la défunte récupérés en camion par sa famillle |
Une femme et un agent pénitentiaire ont été découverts morts, dans la chambre à coucher d’une maison à Antaninandro. Leurs corps étaient criblés de coups de sabre.
Une double découverte macabre suscite l’horreur dans une maison, à Antaninandro Sainte-Marie, hier vers 9 heures du matin. Une femme, âgée de 39 ans, mère de deux enfants de 9 et 14 ans, et un agent pénitentiaire de 48 ans y sont décédés.
Ils ont été trouvés dans la chambre à coucher. La femme gisait sur le lit, tandis que le quadragénaire était allongé au sol. Leurs corps sans vie étaient truffés de traces de coups de sabre. La police en a constaté quatre dans le dos de la femme. Sur l’autre dépouille, sa poitrine et son ventre en présentaient au moins trois.
Tous les deux ont été récupérés sur la scène du crime et transportés en camionnette par le Bureau municipal d’hygiène jusqu’à la morgue du Centre hospitalier Joseph Ravoahangy Andrianavalona. Ils y sont arrivés vers 13 heures, d’après les informations médico-légales.
La brigade criminelle (BC) est saisie de l’enquête. La police du troisième arrondissement, responsable du secteur, a été avisée en premier. Selon des explications qu’elle a reçues d’un témoin, une employée de la défunte, elle a vu sa patronne et l’homme en train de se disputer. Ce dernier tenait un sabre à la main.
Frayeur et agitation
L’aide-ménagère s’est mise à appeler au secours quand la querelle s’est envenimée. Elle n’aurait pas assisté à ce qui s’est ensuite passé car, à son retour à l’intérieur de la chambre, elle a trouvé la femme inerte et ensanglantée. En proie à une grande frayeur et complètement perturbée, elle n’aurait pas remarqué où est allé le geôlier. Elle a continué à chercher de l’aide. C’est en revenant une seconde fois dans la chambre, qu’elle est tombée sur le corps du quadragénaire, maculé de sang.
Les deux enfants étaient à l’école au moment des faits, à en croire le récit du même témoin aux Forces de l’ordre. À l’arrivée des policiers, les deux « victimes » étaient déjà mortes. À la lumière du constat, ils ont privilégié la thèse du meurtre suivi de suicide. L’enquête diligentée par la BC ne néglige aucune piste susceptible de faire la lumière sur l’affaire.
Certaines sources renseignées, profondément touchées par cet événement macabre, n’ont pas voulu entrer dans les détails. Par contre, elles ont la certitude que ce qui s’est produit est lié au passé et au problème conjugal entre les deux disparus. Elles sous-entendent qu’ils avaient une relation mouvementée.
« La femme et ses enfants étaient venus s’installer dans le quartier depuis seulement quelques jours, moins d’une semaine », indiquent-elles. Les biens de la défunte ont été récupérés par sa famille, hier dans l’après-midi.
Hajatiana Léonard