AFFAIRE NATIONALE  - Le FFKM maintient sa mission de conciliation

Les quatre chefs de filles du conseil oeucuménique des églises chrétiennes de Madagascar

À l’issue du “komity foibe 45” de Fianarantsoa, le FFKM déclare que la mission de conciliation est maintenue. La portée et la force exécutoire de cette mission reste cependant à voir. 

Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu.” C’est le slogan du conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) pour décrire sa position par rapport à la conjoncture politique actuelle. La mission de conciliation, dans le but de l’apaisement, se poursuit et cette fois-ci, le” andrimaso FFKM “ aura un plus grand rôle dans l’éducation citoyenne. Une stratégie précise sera mise en place afin que cette éducation citoyenne soit réellement effective. Ce sont les résolutions prises par le conseil, au terme de trois jours de comité national (komity foibe). Effectivement, les 27 et 30 novembre derniers, le quarante- cinquième comité du FFKM s’est tenu à l’EEM katedraly santa marka Fosarato Fianarantsoa.

Médiation

Poursuivre dans le chemin de la médiation reste-t-il toujours opportun pour le conseil œcuménique en cette période où il n’y a plus de candidats à réunir, vu que Andry Rajoelina est déjà réélu ? Le FFKM prévoit de faire appel à tous ces adeptes professionnels du droit afin de chercher la solution idoine aux maux du pays. On mise donc sur l’expertise des juristes pour régler la situation. C’est effectivement une solution. Mais ce n’est pas la première tentative de conciliation du conseil œcuménique. Il y a de cela quelques mois, le FFKM dirigeait une mission de médiation pour réunir les treize candidats à l’élection présidentielle sur une même table, pour discuter et trouver une issue à une éventuelle crise qui planait à ce moment-là sur le pays.

Malheureusement, cette médiation n’a pas eu l’effet escompté car les candidats n’ont pas eu l’occasion de dialoguer en table ronde, et ce, malgré les appels de plusieurs organisations de la société civile appuyant les chefs d’églises. Quelque temps après, les quatre chefs de file du FFKM, avec Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale, instauraient la plateforme de médiation dite “parlementaire”, dans la poursuite de leur mission initiale. Mais comme la première tentative, la plateforme n’a pas pu réunir dans une même salle les candidats pour dialoguer. Au contraire, les conséquences ont été assez néfastes pour la numéro Une de la chambre basse, qui a été évincée de son groupe parlementaire, qui l’avait pourtant propulsée à la tête de l’institution de Tsimbazaza.

Se concentrer sur l’éducation citoyenne est déjà une avancée vu que d’importantes échéances électorales sont à venir pour l’année prochaine, dont les communales et les législatives. Le rôle que jouera le “andrimaso FFKM” lors des ces élections reste cependant à voir.

Nouvelle présidence

À l’issu du quarante-cinquième comité national du conseil œcuménique des églises chrétiennes à Fianarantsoa les 27 au 30 novembre derniers, il a été convenu que la présidence du conseil revenait au pasteur docteur Denis Rakotozafy, président de l’église luthérienne de Madagascar, pour l’année 2024. Il succède ainsi au pasteur docteur Ammi Andriamahazosoa, président du FJKM. La présidence du conseil œcuménique des églises chrétiennes se fait à tour de rôle par les quatre chefs de file des quatre églises, chaque année.   

Ravo Andriantsalama

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