Une maladie difficile à maîtriser. Une forte augmentation des cas de paludisme a été observée, cette année. Deux millions quatre cent mille cas ont été enregistrés entre le début de l’année et le 12 novembre, avec trois cent quarante-sept cas de décès dans tout Madagascar, selon un rapport du ministère de la Santé publique, en ce mois de novembre.
« Le seuil épidémique national est dépassé », peut-on lire dans ce rapport. Alors qu’un grand pas a été fait dans la lutte contre cette maladie, en 2022, avec la baisse considérable des cas.
Un million sept cent mille cas, en 2022, contre deux millions trois cent mille cas, en 2021, selon les chiffres énoncés au 17e rapport annuel au Congrès de l’Initiative présidentielle américaine contre le paludisme, au mois de juin.
« C’est la prévention qui fait défaut. Les moustiquaires imprégnées ne sont pas utilisées à bon escient », interprète un spécialiste de la lutte contre le paludisme.
Des professionnels de santé dans les zones où sévit cette maladie, comme à Vangaindrano, à Ampanihy, notent pourtant que les mesures de prévention ont été renforcées. « Presque tous les ménages disposent de moustiquaires. Il y a eu, d’ailleurs, une nouvelle distribution, au mois d’octobre. Le souci, c’est que les gens ne dorment sous les moustiquaires que tard. Comme il fait chaud chez nous, surtout, le soir, ils restent dehors jusqu’à très tard, pour se rafraîchir », indique un responsable de lutte contre le paludisme à Vangaindrano.
D’autres sources supposent que les moustiques n’attendent plus la nuit pour piquer. « Elles peuvent piquer dans la journée, ou en début de soirée, pendant que les gens ne sont pas encore dans leur lit », pense un médecin dans l’Atsimo-Andrefana. Des scientifiques ont mené des investigations dans le Sud, face à cette recrudescence des cas. « Le résultat de ces recherches servira à élaborer une nouvelle stratégie dans la lutte contre le paludisme », indique notre source.
L’année n’est pas encore terminée. Le paludisme continue à sévir.
Miangaly Ralitera