Le danger guette les habitants d’Ankadilalana par la fissure d’un grand bloc de pierre s’y trouvant. |
Les habitants au pied de la colline de Manjakamiadana ne vivent plus à l’abri de ces blocs de pierre dès que la pluie commence à tomber.
Le risque d’écroulement des blocs de pierre sur les hauteurs de la ville d’Antananarivo refait surface. On parle précisément de celui d’Ampahamarinana vers le côté d’Ankadilalana. Les habitants vivant en-dessous de ce bloc de pierre font appel au secours face à cela. Un rocher commence à se fissurer dangereusement et risque de se détacher puis de s’écrouler sur les maisons en aval. Près d’une cinquantaine de maisons s’y trouvent et ces ménages doivent quitter les lieux le temps que durera l’opération. Cette fissure a été constatée par ces habitants depuis déjà près de deux semaines après ces fortes pluies dans la capitale. La personne qui a fait appel auprès du « fokontany » et aussi du district et de la Commune urbaine d’Antananarivo était le propriétaire de la première maison en contrebas du rocher qui est également le premier à risque.
Par ailleurs, tous les habitants de cette partie se rejoignent pour demander ce déroctage. « Nous sommes tous à risque. Nous vivons toujours avec cette terreur à chaque période de pluie. Cette situation est, pour nous, contraignante, mais nous n’avons pas d’autre domicile et on assume notre choix depuis le début de la construction de la maison », explique un des habitants qui vont être relogés. Durant près de deux semaines, ces personnes vont quitter leur domicile pour attendre la fin des travaux.
Par ailleurs, d’autres ménages ont choisi de rester dans leur maison. « Nous avons toujours peur, mais je ne peux pas me déplacer puisque j’ai ma mère qui est malade et je ne peux pas me permettre de la déplacer et je n’ai également pas de famille vivant aux alentours de la ville d’Antananarivo », se navre Angela Ramanantsoa, en expliquant son inquiétude. À part elle, des familles ont choisi de placer leurs enfants auprès des membres de famille, seuls les adultes y restent, non sans inquiétude. Par contre, la vigilance devrait être de rigueur puisque le rocher pourrait peser jusqu’à 14 tonnes.
Deux semaines
Le cauchemar de ces personnes ne pourrait s’achever qu’à partir de la semaine du 13 novembre. Le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes annonce le déroctage sur une durée de deux semaines environ. « Nous travaillons manuellement pour morceler ce bloc de pierre d’une dizaine de tonnes », explique le chef d’équipe sur terrain pour le déroctage. Cette équipe est la combinaison des sapeurs-pompiers, du Corps de Protection Civile (CPC) ainsi que des ouvriers et vont assurer d’enlever le risque qui guette ces ménages. En ce moment, des bandes rouges ont été placées le long de la surface très risquée par l’éboulement de ce grand rocher. Soit près de vingt maisons vers le sud et trente maisons vers le nord. Informer les autorités est toujours la première étape à faire en cas d’éventuels accident comme ceci.
Miora Raharisolo