PRÉSIDENTIELLE - Une élection dans les règles

D'actuels et anciens responsables politiques et parlementaires européens et africains composent la délégation de l'international Liberal

Les observateurs de l’International Liberal affirment que les électeurs ont pu exercer leur droit de vote conformément aux dispositions prévues dans les lois électorales. Ils recommandent au Président élu d’initier une démarche inclusive afin de régler les différends politiques.

“Le bon déroulement du vote, dans le calme et la sérénité”. C’est ce que note la mission d’observation électorale de l’International Liberal. Dans son communiqué de fin de mission, lu face à la presse, hier, à Ambodivona, elle souligne aussi que “les électeurs ont pu exercer leur droit de vote conformément aux dispositions prévues dans les lois électorales”.  

La disponibilité du matériel électoral et la présence effective des membres statutaires des bureaux de vote. Le démarrage effectif des opérations de vote et la fermeture des bureaux de vote aux heures indiquées. La présence des délégués de vote des candidats s’étant engagés dans la campagne électorale. Ceci, bien que la présence des délégués du candidat Sendrison Daniela Raderanirina soit “très marginale”. Ce sont les constats notés par les observateurs de l’International Liberal. 

La mission souligne, du reste, “le déroulement normal du scrutin”, malgré quelques faiblesses liées à une insuffisance de formation de certains agents. Elle met également l’accent sur la forte présence de femmes dans l’encadrement des opérations de vote. “Que les opérations de dépouillement se soient déroulées dans la transparence”. La liberté de la couverture médiatique et la présence des observateurs nationaux et internationaux durant le scrutin sont aussi rapportées.

Le faible taux de participation est également noté. Dans la continuité du jour du scrutin, toutefois, l’International Liberal “encourage les citoyens, les partis politiques et les candidats à maintenir le calme et la sérénité observés lors du scrutin jusqu’à la proclamation des résultats par la CENI [Commission électorale nationale indépendante]. Elle exhorte les candidats à faire preuve de retenue et à utiliser les voies légales pour tout recours éventuel”. 

Fondée en 1947, l’International Liberal est une entité d’envergure mondiale. Cent-cinquante partis libéraux en sont membres, dont deux formations politiques malgaches. En tant qu’Organisation non-gouvernementale (ONG), elle a un statut consultatif auprès des Nations- unies. 

Démarche inclusive

D’actuels et anciens parlementaires européens et africains figurent dans la délégation conduite par Cellou Dalein Diallo, ancien Premier ministre de la Guinée et vice-président exécutif de l’International Liberal. Outre le volet technique du scrutin présidentiel, ils ont également fait un tour d’horizon de son contour politique avec des échanges avec différents acteurs. Ils ont ainsi rencontré le camp du candidat Andry Rajoelina, le collectif des candidats, le Président par intérim, des ambassadeurs et le président de la CENI. 

Durant la conférence de presse d’hier, à Ambodivona, il a été souligné que ses deux membres, l’un au sein de la coalition au pouvoir, et l’autre, partisan du collectif des candidats, ont également été consultés. Ceci, pour affirmer l’équilibre de la démarche de l’International Liberal. L’impartialité de la mission d’observation a, en effet, été soulignée par Michel De Maegd, député fédéral belge, chargé des relations extérieures. 

“Ces rencontres ont permis à la mission de noter une profonde crise de confiance entre les candidats et les institutions impliquées dans le processus électoral, notamment, la CENI et la HCC [Haute Cour Constitutionnelle]”, rapporte le communiqué de la déclaration de fin de mission de l’International Liberal. Aussi, estime-t-elle que pour une paix et une stabilité durable, ainsi que pour l’ancrage démocratique, il soit opportun “de restaurer la confiance entre les acteurs et institutions avant les prochaines échéances électorales”.

À cet effet, la mission recommande “l’ouverture à brève échéance d’un dialogue politique inclusif” pour mettre à plat les divergences politiques. À entendre Cellou Dalein Diallo, il n’y a plus à débattre au sujet du scrutin présidentiel. Que cette recommandation ne remet pas en question, ni le vote, ni ses résultats. Qu’il appartiendra au président de la République nouvellement élu d’engager cette démarche inclusive.

“Là maintenant, il faudrait que les résultats soient publiés et que celui qui sera élu, je pense qu’il aura le souci de préserver l’unité, la stabilité et la paix dans le pays, puisse susciter le dialogue pour qu’on aborde les sources de conflit et qu’on essaie d’y trouver des solutions”, déclare le vice-président de l’International Liberal, en réponse à la presse. 

Garry Fabrice Ranaivoson

5 Commentaires

  1. Un discours de langue de bois pour des observateurs " payés " par le régime pour cautionner une élection de tous les scandales sur tous les plans . Ils vont certainement être invité au Golf Hôtel pat la mafia pour services rendus . Quelle importance accordée à des négociations avec un président mal " élu " et " illégitime " surtout en post électoral si ce n'est seulement reconnaître les irrégularités , les fraudes et les magouilles du processus . Déjà le ministre de l'intérieur qui a sommé les chefs districts de " gonfler " le taux de participation après les Inepties de Rainilainga sur une mobilisation en mase de l'électorat . La cause est entendue et il ne faut plus avoir peur d'un régime qui n'a pas l'adhésion populaire . Aux armes les citoyens !

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    1. Quelle mauvase foi de la part des perdants. Que les détracteurs gardent leur langue fourchue derrière leurs dents !

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  2. Madagaston et son pseudo de COLLABO a le culot de parler de " perdants " à ce stade d'une élection fraudée et trichée ! Il ferait mieux de s'adresser à la " trainée " de la république comme porte-parole de campagne de Rainilainga pour être bien servi par une langue bien plus fourchue !

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  3. A Marc , je suis désolé , mais quand on se présente à une élection , et qu'on appelle au boycott de celle ci , si on est honnête , on n'en conteste pas le résultat . Les 10 ont très mal manoeuvré s'ils voulaient prendre le pouvoir .

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    1. On laisse pour vous vos raisonnements relevant de la mauvaise foi .de la misère intellectuelle et de la débilité mentale profonde !

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