LITTÉRATURE - - Le poète Thierry Sinda parle des femmes



L’université de Toliara a eu l’honneur d’accueillir le Franco-congolais Thierry Sinda, vendredi dernier. Poète, maître de conférences des universités françaises, il est connu comme l’auteur d’une thèse  sur la négritude. Il a publié « Voyage en Afrique à la recherche de Moi enivré » en 2003, ou encore «Anthologie des poèmes d’amour des Afriques et d’ailleurs ». 

Le poète est le fils  de Martial Sinda, premier poète d’Afrique équatoriale française et historien de renom.  Devant un parterre d’étudiants et d’enseignants, notamment du département d’études 

françaises de l’université de Toliara, il a présenté  une de ses œuvres « Mémoires d’ébène et révoltes au féminin ». 

« Il est très important de parler de littérature et genre, ce qui est peu traité dans les universités dites francophones. Le thème dans ces mémoires est de montrer comment cinq jeunes filles du Gabon, du Cameroun, de Madagascar, de La Réunion et de Guadeloupe, ont exprimé les mémoires des révoltes au féminin », explique le poète. Faly Rakotonirainy est citée comme la poétesse malgache ayant écrit « Nature, mère nourricière » dans ces mémoires. D’après les explications, l’axe principal des écrits tourne autour de la lutte des femmes, marquée au XVIIème siècle, laquelle doit être poursuivie, et l’histoire du peuple et des femmes noirs. Ces dernières sont discriminées en tant que femmes et en tant que noires. 

« Il y a deux féminismes qui se dégagent. Le féminisme noir, qui veut s’élever au-dessus des hommes, et le féminisme blanc, où les femmes blanches cherchent à prendre le pouvoir sur l’homme », détaille Thierry Sinda. 

Un problème de société véhiculé par la littérature. Le « mal-développement » a également été détaillé par le conférencier. Un phénomène apparu après les indépendances africaines en 1960 et illustré par les œuvres de cinq femmes poètes décrites dans les « Mémoires d’ébène et révoltes au féminin » de Thierry Sinda.

MiotiSoa Mare

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