Croissance. Ce n’est certes pas un maximum mais la production rizicole locale tend à croître significativement. La preuve en est donnée par les prévisions de Madagascar qui tablent sur une croissance de 8 à 9% de sa production rizicole pour cette année 2023. C’est ce qui a été annoncé par Harifidy Ramilison, ministre de l’Agriculture et de l’élevage en marge du lancement officiel de la grande campagne agricole, lundi.
D’après le chef de ce département ministériel, « il s’agit d’une projection qui tend vers l’amélioration du rendement rizicole », selon le membre du gouvernement. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces prévisions pour cette année 2023, entre autres, il y a les efforts qui ont été entrepris par les agriculteurs mais aussi, ceux fournis par le ministère avec la réhabilitation des infrastructures agricoles, sans oublier le coup de pouce de dame nature avec une pluviométrie assez clémente pour la campagne de cette année. Ces prévisions coïncident également avec une nette baisse des importations de riz, constatée depuis quelques mois. Il s’agit d’une chute spectaculaire épaulée par la production rizicole de la campagne précédente, période durant laquelle la récolte a fait en sorte de renforcer la présence du riz local sur les circuits de distribution de celui-ci dans les marchés.
Afin d’atteindre les visions de la politique générale de l’État concernant l’autosuffisance alimentaire et surtout celui de dégager un surplus pour devenir un grenier à riz pour l’océan Indien d’ici 2030, plusieurs stratégies ont été mises en place. Les autorités ont ainsi misé sur le soutien technologique aux agriculteurs ainsi qu’un accompagnement plus poussé avec une exploitation des plaines prometteuses pour la production rizicole à Madagascar, à l’exemple du Bas Mangoky. « Une mécanisation combinée avec la vulgarisation à grande échelle des nouvelles techniques agricoles des régions permettront d’augmenter substantiellement et durablement la productivité afin de satisfaire la demande locale et de dégager un surplus pour l’exportation et refaire de Madagascar le grenier à riz de l’océan Indien », indique le ministère de l’Agriculture et de l’élevage. Un pari sur le cheval gagnant que le pays compte remporter.
Itamara Randriamamonjy