ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE - Le traitement des résultats en passe d’être bouclé

Les agents de la Ceni travaillent nuit. et jour pour que les résultats provisoires puissent être proclamés demain

Les carottes sont presque cuites. Tous les bulletins de vote venant des cent dix-neuf Sections de recensement des matériels de vote (SRMV) sont arrivés aux bureaux de la Commission électorale nationale indépendante à Alarobia et leurs traitements sont déjà dans la dernière ligne droite. Effectivement, 23 571 des 27 375 bureaux de vote, soit 86,10% ont été traités par les agents de la Ceni selon la tendance nationale générale d’hier soir à 19 heures. 

Le taux de participation connaît aussi une remontée de 0,87% face à celui publié avant hier soir à la même heure, avec 45,20 %, alors que la veille ce taux était de 44,33%. Cette tendance indique toujours que Andry Rajoelina, candidat numéro trois, est en tête avec 59,80% des voix. Ce taux connaît une mince diminution par rapport à celui d’hier à la même heure qui était de 59,94%. 

À noter que pour que l’élection se termine dès le premier tour, il est indispensable qu’un candidat atteigne plus de 50% des voix. 

La réalité actuelle tend plutôt vers ce scénario vu l’avance du président sortant par rapport à ses adversaires. Ses deux principaux poursuivants sont assez loin côté statistiques, avec Marc Ravalomanana, candidat numéro cinq, à 12,83% des voix, et Siteny Randrianasoloniaiko, numéro treize, à 12,76%. Cette lutte pour la seconde place est plus palpitante malgré l’absence d’enjeu, la première place étant hypothétiquement déjà promise au numéro trois au vu des statistiques publiées par la Ceni.

Particularités 

D’après la communication de la Commission électorale nationale indépendante, la proclamation des résultats provisoires sera pour demain. Ce délai passé, la balle sera donc entièrement dans le camp de la Haute Cour Constitutionnelle pour contrôles et vérifications suivis de la proclamation des résultats officiels de la présidentielle dans un délai de neuf jours. 

L’éventualité d’un bouclage de l’élection présidentielle au premier tour est une des particularités de cette échéance car durant les deux derniers scrutins présidentiels organisés au pays en 2013 et en 2018, la course à la magistrature suprême s’est toujours soldée par un second tour. Ce qui pourrait décaler automatiquement l’investiture du nouveau président de la République qui prend officiellement ses fonctions de chef suprême des armées après cette cérémonie. 

Ravo Andriantsalama

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