ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE - Dernière ligne droite avant le 16 novembre

Bien que seuls trois soient officiellement en campagne, les électeurs auront à choisir entre treize candidats à la présidentielle.

Plus que huit jours avant le premier tour de l’élection présidentielle. Tandis que le collectif des candidats s’acharne à réclamer un report du vote, qu’une nouvelle tentative de médiation s’organise, la campagne électorale s’intensifie.

Décisive. Les huit jours qui restent avant le 16 novembre, date du premier tour de la présidentielle, seront déterminants. Une dernière ligne droite cruciale sur deux fronts. À commencer par la campagne électorale. 

En effet, il ne reste plus que huit jours pour les candidats, du moins, ceux qui sont en campagne, pour convaincre les électeurs de voter en leur faveur. Dans cette optique, ce sont les candidats Andry Rajoelina et Siteny Randrianasoloniaiko, qui sont les plus en vue. Sendrison Daniela Raderanirina, également parmi les trois candidats à être officiellement en campagne, est relativement discret sur le terrain. 

À quelques jours du vote, les deux candidats qui dominent la campagne électorale jettent tous leurs efforts dans la bataille. Ils enchaînent les meetings à un rythme effréné, jusqu’à quatre par jour. En face, ces huit jours avant le premier tour de l’élection présidentielle sont également décisifs pour le collectif des candidats. Jusqu’ici, leur mouvement fait chou blanc. Bien que les tentatives d’acculer les tenants du pouvoir, via des manifestations publiques, soient quasi-quotidiennes, leurs revendications restent sans réponse. 

Position tranchée

Dans cette dernière ligne droite s’amorce aussi une nouvelle initiative de médiation. Cette fois-ci, c’est Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale, qui s’érige en médiatrice principale. Depuis quelques jours, elle multiplie les réunions et rencontres avec des personnalités politiques, des représentants d’entités civiles et des autorités traditionnelles. Aujourd’hui, la dame au perchoir convie les candidats ou leur représentant, à Tsimbazaza, pour “un dialogue”, afin de rechercher une solution à la querelle préélectorale. 

La rencontre est co-organisée par Christine Razanamahasoa et les chefs des églises au sein du Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM). La tentative de médiation du FFKM s’est soldée par un échec, lorsqu’elle a accédé à la demande du collectif des candidats d’évincer d’une réunion à Ampandrana, le représentant du candidat Rajoelina. 

L’église revient à la charge, de prime abord, en s’associant à la “médiation parlementaire”, initiée par la boss de la Chambre basse. Cette dernière a laissé entrevoir son détachement de la ligne de conduite du camp Orange, dans son discours d’ouverture de la session parlementaire, le 17 octobre. Elle a également appelé la communauté internationale, dont certains ambassadeurs étaient présents ce jour-là, à une prise de responsabilité et non plus à rester spectateur. 

Cette nouvelle tentative de médiation pourrait être la dernière carte à jouer pour ceux qui contestent la tenue du vote. Seulement, de son côté, Andry Rajoelina et ses partisans refusent d’adhérer à toute démarche remettant en cause le processus électoral et le calendrier déjà établi. Ces derniers affirment leur force politique à chaque meeting de campagne. Le candidat Randrianasoloniaiko, voulant tirer son épingle du jeu, s’est également écarté du collectif des candidats. Une déroute électorale pourrait, cependant, l’amener à faire un retour en zone. 

Pour sa part, et malgré les appels de l’opposition et de la présidente de la Chambre basse, la communauté internationale s’en tient au calendrier électoral. À savoir, le 16 novembre pour le premier tour et le 20 décembre pour le second tour. Arnaud Guillois, ambassadeur de France, l’a affirmé à la sortie de la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire, à Tsimbazaza. Une position tranchée, bétonnée par la Communauté de développement des États d’Afrique australe (SADC), dernièrement. 

Le communiqué de la réunion extraordinaire du sommet des Chefs d’État et de gouvernement de la SADC rapporte que l’organisation “fait part de ses vœux de paix et de succès”, pour l’élection à venir. Sauf bouleversement, le rendez-vous électoral du 16 novembre, se tiendra bel et bien. D’autant plus que les candidats en lice, même ceux qui boudent, ne peuvent plus se rétracter. Certes, la conjoncture électorale est singulière, mais les électeurs auront quand même à choisir entre treize candidats. 

Garry Fabrice Ranaivoson

1 Commentaires

  1. Rainlainga 2/20 ; SIteny et Radenarinirina 5/ 20 . Une élection de tous les dangers et que la communauté internationale se fasse voir avec leur basket fund !

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