La création du guichet unique permis de faciliter les démarches pour la création d'entreprises depuis la reprise post-Covid |
La tendance est à la hausse. Après la pluie vient le beau temps pour le secteur de l’entrepreneuriat qui recommence à gagner de la santé après les années de pandémie.
Cette année, une croissance du nombre des entreprises a été enregistrée par l’Economic Development Board of Madagascar. Elles sont 1 231 entreprises, toutes catégories confondues (Petites, Moyennes et Grandes) à avoir été créées au cours de cette année. « 1 231 entreprises ont été recensées depuis le mois de janvier au guichet unique, surclassant le total de l’année précédente » ; explique Mialy Rakotoelison, coordonnatrice du guichet unique de l’EDBM.
Cette croissance des activités entrepreneuriales commence à rattraper son niveau d’avant 2019 (avec une moyenne de 1 500 entreprises créées par an). Elle est due, selon l’agence de promotion des investissements, à plusieurs mesures prises pour favoriser l’entrepreneuriat et les investissements. Notamment la facilitation des conditions de remplissage de dossiers à fournir grâce au guichet unique. Ces mesures se sont répercutées sur l’engouement pour la création d’entreprises ainsi que le délai imparti dans la préparation des dossiers. « Si, auparavant, on avait besoin d’au moins une trentaine de dossiers pour pouvoir créer son entreprise, maintenant la paperasse se fait en un seul endroit avec juste une dizaine de dossiers à remplir », explique Mialy Rakotoelison.
Digitalisation
Les nouvelles mesures prises au niveau de ce guichet unique y sont également pour quelque chose dans la hausse notable du nombre d’entreprises qui se sont formées sur le long de cette année. Pour ne citer qu’une seule disposition, il y a la digitalisation de la préparation des dossiers pour la formalisation. Effectivement, depuis que la digitalisation des services auprès de l’EDBM a été enclenchée, le délai imparti pour la préparation de dossiers de formalisation s’est considérablement réduit, de même la fréquence des déplacements pour les opérateurs. Alors, comment pourrait-on traduire cela ? Les investisseurs malgaches et surtout les jeunes sont-ils plus enclins à emboîter le pas vers la création d’une entreprise alors qu’une conjoncture mathématique complexe se dresse devant ceux-ci ? Cette logique, dans le cas des entreprises nouvellement nées est celle du taux de mortalité élevée des entreprises malgaches, près de 80% de celles-ci ne dépassent pas le cap des deux ans. Faute de capitaux mais aussi d’autres facteurs. Il faut juste constater que les gens tentent d’expérimenter le pas vers l’entrepreneuriat, un chemin fastidieux et sinueux, semé d’embuches et où chaque entrepreneur a, au moins, une fois expérimenté le goût de l’échec. Malgré un climat des affaires menacé par certaines conjonctures relevant du politique, surtout pour cette année, « la capitalisation et l’intention entrepreneuriale signifient que peu importe la conjoncture, les idées d’entreprendre renaissent et se renforcent malgré les échecs », indique un économiste.
Itamara Randriamamonjy