ANDOHANIMANDROSEZA - Le 4x4 utilisé par la bande appartient à l’État

Le Véhicule des présumés bandits criblé de balles

Le Toyota Land Cruiser utilisé par un présumé gang neutralisé par les gendarmes et policiers à Andohanimandroseza est un véhicule administratif. L’enquête progresse.

L’enquête sur la fusillade meurtrière survenue, mardi, à Andohanimandroseza, se poursuit. Même si les voix autorisées se réservent de s’exprimer, des révélations intéressantes par des sources avisées ont transpiré, disant que le 4x4 presque neuf, de marque Toyota Land Cruiser, récupéré des mains des criminels présumés, est un véhicule de l’État.

Le dépositaire était Roberto Carlos Mampihongo, directeur de la Formation, des recherches et des stages à l’Institut national de la statistique (INSTAT). Malheureusement, il a figuré parmi les cinq individus tués pendant l’échange de tirs en plein cœur du quartier résidentiel. 

"L'INSTAT et l'État ne sont nullement responsables à l'incident dans lequel a été impliqué un ancien directeur de l'INSTAT. Il s'agit de sa propre initiative et de sa décision personnelle qui n'affectent en aucune manière à son ancienne fonction", communique l'Institut.

"Ce véhicule de fonction lui a été mis à disposition par le directeur général de l'INSTAT en 2020 et une lettre de restitution, en date du 19 juin 2023, pour restituer ledit véhicule sans délai, lui a été adressée mais restée sans suite, malgré les mesures appropriées qui ont été prises comme dans le cas de quelques détenteurs du même type de véhicule qui ont déjà restitué les leurs", selon le communiqué signé par Jean Baptiste Tarzan Ndremitsara, directeur général de l'INSTAT.

Modèle des pistolets

Seul l’un des « disparus » n’est pas connu. Les trois derniers sont identifiés comme Mainty, Betsy et Normand. Mainty et Betsy faisaient partie du gang à Lama, le défunt ravisseur redoutable et notoire. Ils auraient déjà commis des rapts et attaques à main armée, bénéficiant d’une complicité de certains officiers.

Normand, quant à lui, était l’un des accusés du vol d’une voiture, un Volkswagen Crafter, l’histoire qui avait beaucoup attiré l’attention du public en juin et juillet. 

Au fait, cette saga-là s’est soldée par une diffamation envers le secrétaire d’État chargé de la gendarmerie (SEG), le général de corps d’armée Serge Gellé. Un procès à ce sujet s’est déroulé le 25 juillet, faisant comparaître à la barre huit présumés coupables. Normand avait manqué à l’appel ce jour-là. Le juge avait émis un mandat d’arrêt à son encontre.

Les fins limiers continuent à enquêter en toute confidentialité pendant que toutes les supputations pleuvent autour de la fusillade. Des observateurs arrivent jusqu’à fouiller Internet pour découvrir le modèle des pistolets saisis.

La présence des documents administratifs et du cachet du Bureau indépendant anti-corruption avec les suspects, pour une partie de l’opinion publique, porte à croire qu’il ne s’agissait pas d’une simple tentative d’attaque de villa, comme l’a annoncé la gendarmerie, mais plutôt d’une affaire de la haute sphère.

Demandé en silence, hier, le frère d’un des défunts semblait, dans un premier temps, vouloir cracher un secret, mais finalement, il s’est rétracté en regrettant qu’il ne connaisse pas beaucoup sur l’histoire. 

Hajatiana Léonard

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