EXPOSITION - « Au pays des sept rivières », une immersion dans les cultures du Sud-Est

Philippe Beaujard avec quelques unes de ses  photographies.

Ouverte au public du 20 décembre au mois de mars 2026 au Musée de la photographie d’Andohalo, l’exposition de Philippe Beaujard invite à la découverte des Tanàla, des Antambahoaka et des Antemoro à travers des images prises entre 1972 et 1995.

Dès l’entrée, l’exposition Au pays des sept rivières : Chez les Tanàla, les Antambahoaka et les Antemoro propose un voyage sensible et documenté au sein de trois sociétés voisines du Sud-Est de Madagascar. Visible au Musée de la photographie d’Andohalo du 20 décembre au mois de mars 2026, elle met en lumière des pratiques culturelles et sociales souvent méconnues, saisies par l’historien et anthropologue Philippe Beaujard.

Le vernissage s’est tenu  samedi dernier, en présence de l’auteur. À cette occasion, Philippe Beaujard a présenté ses œuvres lors d’une visite guidée, suivie d’un café-histoire. Ce moment d’échange lui a également permis de présenter son livre consacré à ce même sujet, prolongeant ainsi l’exposition par une réflexion écrite sur les sociétés Tanàla, Antabahoaka et Antemoro.

À travers des photographies réalisées entre 1972 et 1995, d’autres facettes de la culture malgache se donnent à voir. Le visiteur peut notamment observer des scènes d’invocation après le sacrifice d’un taureau en pays Tanàla, les fêtes de circoncision appelées Sambatra chez les Antambahoaka, ainsi que des images illustrant la mise à feu du tavy, pratique agricole courante chez les Tanàla, dont le nom signifie « gens de la forêt ».

Cette exposition est étroitement liée au parcours de Philippe Beaujard. Initialement formé en agronomie, il rejoint par la suite la coopération militaire puis civile dans le cadre d’un projet visant à développer les cultures de café et de poivre sur la côte Est de Madagascar. Son attrait pour l’île, né dès l’enfance à travers la lecture de contes et de légendes, s’en trouve ravivé.

Entre 1971 et 1975, il s’immerge à deux reprises, durant près de vingt mois, dans le pays tanàla, sur les montagnes verdoyantes et isolées de l’Ikongo. Arpentant à pied de longues distances entre villages et pépinières de café, il tisse des liens profonds avec les familles locales et les chefs coutumiers.

Cassie Ramiandrasoa 


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