Changement... climatique

Ironie du sort et de l’histoire, le climat a entamé son changement bien avant les revendications de la GEN Z sans qu’on le lui réclame simplement à cause des actions nocives de l’homme, ses besoins de croissance, sa course au profit.

Les précipitations dépassent les prévisions depuis quelques jours. Comme partout ailleurs, les conséquences des changements climatiques sont juste dramatiques. 

En  Europe comme en Asie du Sud-Est, en l’occurrence en Thaïlande, Vietnam, Malaisie, Philippines, Sri Lanka et Indonésie, les inondations ont complètement défiguré certaines villes tout en faisant des centaines de victimes et autant de disparus. Des familles ont tout perdu et carrément décimées, des enfants ont perdu leurs parents...Certes, c’est assez loin de nous pour s’en émouvoir, mais aucun pays n’est plus à l’abri de ce genre de catastrophes naturelles dont l’ampleur devient de plus en plus importante d’une année à l’autre. D’ailleurs, certains pays africains ont été victimes de graves inondations meurtrières cette année à l’image du Nigéria et du Ghana où plusieurs centaines de victimes ont été dénombrées. Plus près de chez nous, le Mozambique subit régulièrement de graves inondations après le passage d’un cyclone terminant son périple après avoir traversé de part en part l’océan Indien.

Les fleuves autour de la capitale commencent à atteindre un niveau inquiétant comme l’Ikopa et le Sisaony. Autant les remblais se multiplient autour des périphéries de la capitale, autant leur niveau monte rapidement après quelques jours de pluie. Les bassins de rétention naturelle comme les rizières disparaissent peu à peu alors que le débit d’évacuation des fleuves n’arrive pas à suivre la vitesse des précipitations. Ainsi, des démolitions doivent être effectuées à Ampanefy pour éviter le pire, étant donné la montée des eaux qui risquent d’emporter des constructions en zone dangereuse. Les drames des années précédentes, la pauvreté, l’ignorance, le laxisme des autorités qui laissent aller et faire, font que la population ne retient guère les leçons de l’histoire. Quand l’eau se retire, quand la décrue fait croire à un mauvais rêve, on revient reconstruire au même endroit. Mais les mêmes causes produisent les mêmes effets. 

Un changement a été opéré à la tête du Bureau de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), mais le plus important, c’est le changement des méthodes de travail et du rôle de cette entité. Il ne s’agit pas simplement de venir en aide aux sinistrés, mais faire en sorte qu’il y ait le minimum de sinistrés. Autrement dit, sensibiliser, voire interdire aux habitants de ne pas se jeter dans la gueule du loup en construisant dans la gorge d’un fleuve. Et prohiber de manière péremptoire les remblais. Cela demande, bien évidemment, le soutien des autorités gouvernementales, régionales et communales. Ce qui n’est plus le plus facile. La corruption anéantit toutes les bonnes volontés, les initiatives appropriées. C’est la raison pour laquelle les remblais sont irrépressibles comme ce qui se passe de chaque côté de la rocade de Tsarasaotra. Le changement doit aussi être concret dans ce domaine. Avant d’être englouti.

Sylvain Ranjalahy

1 Commentaires

  1. Je suis en Malaisie et si, il pleut tous les jours ( normal c la saison des pluie ) c'est très très loin d’être les inondations du Vietnam et Indonésie !
    Pourtant la ville est celle avec 6m90 par an et j'ai vue 1 seule fois en 13 ans, 40 cm en centre ville ?
    Ici il me semble pas avoir plus de pluie où chaleur Pourtant les forêts de Bornéo sont saccagés malheureusement !

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