Le feuilleton sur le naufrage en mer à Katsepy n’est pas encore terminé. Après l’inhumation des quatorze cadavres mercredi dernier, deux autres corps d’hommes viennent d’être repêchés à Antrema, jeudi matin. Une fois encore, une délégation dirigée par le directeur de l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF) de Mahajanga était dépêchée sur la presqu’île de Katsepy à bord du navire Atsantsa.
Au total, seize cadavres, dont sept femmes, ont péri dans cet étrange accident en mer depuis lundi dernier, au large des côtes de Katsepy et à Ambanjabe, ainsi que sur les plages de Mahajanga. Les quatre cadavres de nationalité malagasy ont été inhumés à Mahajanga.
Pour le directeur de l’APMF, ces individus auraient tenté de passer clandestinement vers les îles voisines, mais l’embarcation aurait alors fait naufrage. Ils étaient pourtant entrés en situation légale à l’aéroport d’Ivato, au vu des passeports somaliens découverts sur les cadavres.
Les embarcations transportant les réfugiés qui tentaient de quitter l’île étaient parties, probablement non loin des côtes de Mahajanga, et ont choisi la mer, ce qui a conduit à cette tragédie. D’autres explications ont démontré qu’il est désormais devenu difficile de faire passer clandestinement des personnes à partir d’Ambanja. La Gendarmerie nationale sur place a déployé des efforts pour sécuriser et contrôler la frontière.
Vigilance
« La surveillance autour de Nosy Be et autour d’Ambilobe est extrêmement renforcée. Il est alors à supposer que les clandestins auraient probablement choisi de contourner vers la zone d’Antrema et de Boeny Aranta pour partir vers les îles voisines. Si les réfugiés n’étaient pas partis de là, aucun corps n’aurait été retrouvé flottant en mer aux alentours. Face aux courants marins au large des côtes environnantes, l’APMF et le détachement maritime de Mahajanga, ainsi que tous les responsables de la base, doivent redoubler de vigilance et surveiller de près les zones suspectes où la contrebande pourrait avoir lieu, afin de prévenir de tels incidents dangereux », a expliqué un consultant en maritime.
Vero Andrianarisoa