CONCERT - Piano et violon à l’honneur à l’Alliance Française

Après une période mouvementée marquée par les grèves, la sérénité reprend place et la musique classique retrouve sa scène.

Iavy  Raobeloson  et Sitraka Ramarosandratana  transportant  le public dans un univers d’harmonie.

Le 23e concert classique du dimanche s’est tenu le 9 novembre à 16 h 30 à l’Alliance Française d’Antananarivo, marquant le retour attendu des mélodies apaisantes. Ce rendez-vous musical a mis à l’honneur deux virtuoses malgaches : Iavy Raobeloson au violon et Sitraka Ramarosandratana au piano.

Dans une salle comble, majoritairement composée de mélomanes seniors, le public a savouré chaque note avec émotion. Le programme s’est ouvert sur Schön Rosmarin de Fritz Kreisler, une valse viennoise élégante et lumineuse, empreinte de douceur et de nostalgie. Les artistes ont ensuite enchaîné avec la Sonate en ré majeur RV 10 d’Antonio Vivaldi et d’Ottorino Respighi, une œuvre baroque revisitée, alternant vivacité et raffinement, puis avec le célèbre Libertango d’Astor Piazzolla, fusion passionnée entre tango traditionnel et modernité, symbole de liberté et d’émotion intense, ainsi que plusieurs autres morceaux emblématiques.

Portraits des artistes

Iavinitiana Raobeloson, violoniste et violoncelliste malgache, a débuté son apprentissage du violon auprès de M. Lanto avant de poursuivre une année de formation au Conservatoire national d’enseignement de musique et de danse (CNEMD). Il a enrichi son parcours à travers plusieurs masterclasses, notamment avec le violoniste Léo Marillier, qui ont contribué à affiner sa vision artistique. Fort de dix ans d’expérience au violon et de quatre ans au violoncelle, il s’est produit aussi bien en soliste qu’au sein d’ensembles tels que le Madagascar Orchestra. Il accompagne également divers concerts choraux et joue du violoncelle au sein du Quatuor & Squad.

Sitraka Ramarosandratana, quant à lui, a découvert sa passion pour le piano dès son jeune âge auprès de Rindra Ramarosandratana. Il a ensuite poursuivi sa formation au Cours de Musique Ratefy (CMR) et enseigne aujourd’hui à l’Académie nationale des arts et de la culture (ANAC).

Ce concert dominical a confirmé, une fois de plus, que la musique classique conserve toute sa force émotionnelle et sa capacité à rassembler, même après les turbulences nationales.

Cassie Ramiandrasoa

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