AFFAIRE FENOHASINA - L’enquête sur l’empoisonnement présumé reste ouverte

Alors que l’instruction se poursuit, le scandale autour de l’anniversaire de Fenohasina, à Ambohimalaza, marqué par une hécatombe, continue de révéler des faits nouveaux.

La  partie civile attend vivement le procès du drame qui a fait une trentaine  de morts parmi les jeunes présents à l’anniversaire de Fenohasina.

Plus de quatre mois après le supposé empoisonnement volontaire survenu lors de la fête d’anniversaire de la jeune Fenohasina, à Ambohimalaza, l’enquête judiciaire demeure en cours. Aucune date d’audience n’a encore été fixée dans le cadre de la session de la Cour criminelle ordinaire.

Selon un avocat de la partie civile, « il n’y a pas encore de date d’audience. L’enquête est toujours en cours. Le dossier n’est pas encore clôturé ». Il affirme également ne pas avoir été informé de la libération d’une prévenue.

Cette dernière information fait écho à l’indignation de la mère de Nombana et Onja, deux jeunes victimes — frère et sœur — décédés successivement après les faits du 14 juin 2025. Elle dit avoir constaté la libération de M.L., l’une des personnes placées en détention préventive dans cette affaire, sans en connaître les circonstances exactes.

Mépris

« Ce n’est pas du ouï-dire, nous l’avons vue sortir de prison. Nous ignorons qui lui a donné l’autorisation, mais ce n’est sûrement pas une personne ordinaire. Si elle est sortie, c’est qu’une personne ayant du pouvoir l’a fait sortir », déclare-t-elle, dénonçant un « mépris envers les morts ».

La mère des victimes ne s’oppose pas à une éventuelle libération, mais insiste sur la nécessité de respecter les étapes judiciaires : « Je ne dis pas qu’il ne faut pas la libérer, mais il faudrait au moins que le procès ait lieu d’abord. Une fois le procès engagé, seules les personnes non coupables seront relâchées ».

Elle rappelle que trente-cinq personnes ont perdu la vie lors de cet anniversaire, et estime que plusieurs individus ont nécessairement agi de concert pour provoquer un tel drame. Elle demande que le procès soit organisé dans les plus brefs délais, tout en soulignant que cela ne doit pas entraver le travail d’enquête: « On nous a déjà reproché d’avoir demandé le jugement avec insistance ».

La famille des victimes confirme avoir sollicité un rendez-vous avec la ministre de la Justice, qui aurait promis de les recevoir. « Aujourd’hui, nous sommes déjà jeudi, et nous attendons toujours. Nous gardons espoir », conclut la mère de Onja et Nombana.

Gustave Mparany

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne