Un gang a attaqué un chauffeur et sa famille à leur domicile, à Mangarano II, Toamasina. L’homme, âgé de 54 ans, a été atteint par quatre balles et n’a pas survécu.
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Une équipe de patrouille de la Police nationale de Toamasina. |
Vol doublé de meurtre. Un chauffeur de taxi-brousse de 54 ans a été tué par balles, hier vers 3 heures du matin, lors d’un braquage à son domicile familial, à Mangarano II, dans la ville de Toamasina.
L’attaque a été perpétrée par un groupe de sept individus cagoulés et armés. Elle ravive les inquiétudes quant à la résurgence de l’insécurité dans la ville portuaire, après quelques jours d’accalmie.
Selon des témoins, les malfaiteurs ont fait irruption dans la maison alors que quatre personnes s’y trouvaient : la victime, son épouse, sa fille et son petit-fils. Ces derniers ont réussi à s’échapper et n’ont pas été blessés physiquement. Le chef de famille, lui, a été violemment agressé. Il aurait reçu des coups avant d’être atteint par quatre balles. Son décès a été constaté sur place. À 7 heures du matin, son corps se trouvait encore à la morgue, selon un journaliste local.
Raisons spécifiques
Le mobile du crime semble être le vol. Les assaillants ont emporté un téléphone portable, un ordinateur et une somme d’argent dont le montant exact reste incertain. Certaines sources évoquent trois millions d’ariary, tandis que d’autres parlent de 1,7 million. L’enquête devra déterminer si la victime a été ciblée pour des raisons spécifiques, liées à son activité professionnelle ou à des mouvements financiers récents.
Le quinquagénaire était connu dans le quartier comme un homme travailleur. Son métier l’amenait à effectuer des trajets réguliers entre Toamasina et Analanjirofo, parfois avec des passagers ou des colis de valeur. Ce détail pourrait orienter les investigations vers la piste d’un repérage préalable ou d’un renseignement interne.
Mangarano II, comme d’autres quartiers de Toamasina, fait face à une recrudescence d’actes de violence nocturne. Cambriolages, agressions et vols à main armée se multiplient, souvent aggravés de meurtres. Ce nouveau crime survient après une période de calme relatif qui avait laissé espérer une amélioration durable de la sécurité.
« On pensait que la situation s’était stabilisée, mais voilà que les attaques reprennent », confie un Tamatavien, encore sous le choc.
Gustave Mparany