Nommée à la tête du ministère de la Sécurité publique, Mandimbin’ny Aina Randriambelo fixe ses priorités. Son principal défi : rétablir l’ordre et la sécurité sur tout le territoire.
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Le Contrôleur général de Police, Mandimbin’ny Aina Randriambelo, a pris ses fonctions hier. |
La nouvelle ministre de la Sécurité publique, le Contrôleur général de Police Mandimbin’ny Aina Randriambelo, a pris officiellement ses fonctions hier à l’issue d’une cérémonie de passation avec son prédécesseur, l’Inspecteur général de Police Herilala Rakotoarimanana. La cérémonie, brève mais solennelle, s’est tenue au ministère de la Sécurité publique à Anosy. À peine installée, la ministre a fixé le cap : le rétablissement de l’ordre dans tout le pays, conformément à la consigne donnée par le président Andry Rajoelina mercredi dernier.
« Nous allons concentrer nos efforts dans le rétablissement de la sécurité publique et l’apaisement pour un retour normal des activités, afin que les enfants puissent retourner à l’école et que les citoyens reprennent leurs activités quotidiennes », a-t-elle déclaré dans son discours, soulignant l’urgence de la situation et la nécessité d’un retour rapide à la stabilité.
La tâche s’annonce ardue pour la nouvelle ministre, appelée à redresser la barre dans un délai de six mois, comme l’a fixé le chef de l’État au nouveau gouvernement. Elle devra ainsi multiplier les efforts pour atteindre les objectifs assignés en matière de sécurité et d’ordre public. Dans cette mission, elle travaillera étroitement avec ses deux collaborateurs au sein des Forces de défense et de sécurité (FDS), dont le ministre des Forces armées, le général Manantsoa Deramasinjaka, et le ministre délégué chargé de la Gendarmerie, Andriantsarafara Rakotondrazaka. Mandimbin’ny Aina Randriambelo a d’ailleurs insisté sur la nécessité d’une unité entre ces trois corps afin d’assurer la cohérence et l’efficacité de l’action gouvernementale dans le maintien de l’ordre.
Des priorités multiples
Le défi est de taille. La nouvelle ministre devra gérer simultanément deux priorités : d’une part, contenir les manifestations dans les rues pour éviter les débordements ; d’autre part, renforcer la lutte contre l’insécurité dans les différentes villes du pays. Malgré l’instauration du couvre-feu, les actes de banditisme persistent, notamment dans la capitale. Le 7 octobre, un gang a ouvert le feu sur un grossiste en plein jour à Angarangarana, illustrant la gravité de la situation.
Outre la lutte contre l’insécurité, la ministre devra aussi restaurer la confiance de la population envers la Police nationale. Elle a rappelé dans son discours l’importance du respect de l’éthique et de la déontologie du métier, ainsi que du professionnalisme de chaque agent. La lutte contre la corruption en interne et le renforcement de l’intégrité des policiers figurent parmi ses priorités immédiates. Mandimbin’ny Aina Randriambelo entame donc un mandat difficile, placé sous le signe du devoir, de la discipline et de la restauration de l’ordre public.
Tsilaviny Randriamanga