Le président Andry Rajoelina a rencontré divers acteurs à Iavoloha pour discuter de solutions à la crise et poser les bases d’une réforme de la gouvernance. Il a également clarifié son avenir politique en annonçant qu’il ne briguera pas un troisième mandat.
![]() |
Le président Andry Rajoelina lors de l’événement d’hier, à Iavoloha. |
C’est désormais officiel. Contrairement aux spéculations de ces dernières semaines, Andry Rajoelina a déclaré publiquement qu’il ne briguera pas un troisième mandat. L’annonce a été faite hier lors d’un débat multi-acteurs organisé au palais d’État d’Iavoloha.
« Une fois mon mandat terminé, il y aura sans doute beaucoup de gens heureux et d’autres tristes. Mais je vous le dis : cherchez quelqu’un pour me remplacer, car je ne serai pas candidat à la prochaine élection présidentielle », a-t-il lancé devant l’assistance. Ses propos, prononcés à la fin d’une intervention sur les problèmes d’électricité, ont surpris son auditoire, avant d’être salués par des applaudissements nourris.
Par cette déclaration, le chef de l’État a souhaité répondre à ceux qui l’accusent de vouloir s’accrocher au pouvoir. « Si je suis revenu au pays, c’est parce que j’ai une mission confiée par Dieu, et Dieu ne laissera pas Madagascar sombrer ni le mal triompher », a-t-il affirmé, évoquant son retour « malgré les menaces » pour « rétablir l’ordre public et préserver la stabilité du pays ».
Depuis plusieurs semaines, la possibilité d’un troisième mandat faisait débat au sein de la classe politique, alimentée par la situation de crise actuelle. La mise au point du président vise donc à apaiser les esprits et à mettre un terme aux spéculations.
Dans son discours du 29 septembre, Andry Rajoelina avait déjà laissé entendre qu’il respecterait la Constitution : « La Constitution est claire, et pour ma part, je n’ai jamais eu l’intention de ne pas la respecter. Ce n’est ni la quête du pouvoir ni celle des honneurs qui m’animent, mais la volonté sincère de servir le peuple malgache. »
Selon la Constitution, le président de la République est élu pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois.
La question de la démission
Après son allocution de septembre, certains observateurs attendaient une position plus explicite sur la question du troisième mandat, c’est désormais chose faite. En revanche, Andry Rajoelina n’a pas évoqué la démission immédiate réclamée par les manifestants.
« Si je me tiens debout ici, aujourd’hui, c’est parce que je veux poser de bonnes bases pour les générations futures. À la fin de mon mandat, dans trois ans, je veux que le pays ne connaisse plus de délestage », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Devant le pays, sous le ciel et devant Dieu, je vous le dis : dans un an, s’il y a encore du délestage à Antananarivo, je démissionnerai. »
Ces propos interviennent alors que les manifestations, débutées le 25 septembre, dénoncent notamment la pénurie d’eau et les longues coupures d’électricité. Le président a consacré une large partie de son intervention à la question énergétique, assurant que « des solutions concrètes sont en cours de réalisation ».
Le chef de l’État a détaillé plusieurs projets destinés à résorber le déficit de production estimé à 50 mégawatts dans le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). Parmi eux il y a le parc solaire d’Ampangabe, dont la capacité atteindra 11,5 mégawatts d’ici fin janvier, la centrale solaire d’Ambohidrano-Ilafy de 7 mégawatts, dont les travaux devraient s’achever dans deux mois et la centrale d’Ambatomirahavavy de 14 mégawatts, prévue avant la fin de l’année.
Il a également indiqué que l’appel d’offres pour le parc solaire de 100 mégawatts destiné à la RIA est bientôt finalisé, avec une livraison prévue en deux phases : 40 MW dans six mois, puis 60 MW six mois plus tard. Une centrale thermique de 105 MW est également en cours d’installation, et un groupe supplémentaire de 60 MW doit être livré dans les deux mois à venir.
Le Président a reconnu que les retards accumulés ont pesé sur la situation actuelle, mais a promis d’accélérer la cadence. Cette fois, la marge de manœuvre s’annonce étroite. L’opinion publique attend des résultats concrets, tandis que les manifestations se poursuivent.
Garry Fabrice Ranaivoson
Un illuminé notoire et tordu qui se verse dans des propos blasphématoires avec le sang qu'il a sur les mains . Les promesses n'engagent que ceux qui écoutent . La donne est sans appel : le peuple dans sa grande majorité veut son départ dans l'immédiat !
RépondreSupprimerIl y a quelques semaines, le prézident 😇DJ avait promis la🫣 "FAIM"des délestages! Tana "propre"🤔!,
RépondreSupprimerCombien de promesses NON TENUES ?
Par ce menteur professionnel !
Rêvez malgaches, le bordel nÉ pas terminé !
Veloma