PILLAGE - Des marchandises volées revendues sur les marchés

Des produits volés vendus en pleine rue.

Des objets volés sont étalés au bord des routes. Tournevis, couches, savons, pâtes, shampoings et packs d’huile figurent parmi les produits écoulés dans la rue ou dans certains coins de la capitale. Depuis les pillages, ces marchandises ont réapparu sur les étals locaux.

« De nombreux produits volés sont visibles sur les marchés. Ils sont encore emballés, comme le savon, le shampoing, l’huile et d’autres produits », confie un commerçant sous couvert d’anonymat. Selon lui, ils sont souvent revendus à des prix légèrement inférieurs à ceux du marché, attirant une clientèle consciente ou non de leur origine.

Les vagues de pillages ont frappé de grandes enseignes de la capitale : Tanjombato, Ivandry, Ankorondrano, Ankazomanga, Behoririka, Andranomena, Ambohipo et Ambanidia. Magasins de détail et dépôts de deux-roues ou de produits de première nécessité ont été pris d’assaut. Riz, huile, couches, meubles, vêtements et articles d’hygiène figurent parmi les biens dérobés.

Pertes

Cette situation fragilise les grossistes. « Certains d’entre nous n’ont plus d’entrepôts. Nous devons parfois nous approvisionner auprès de ceux qui ont accumulé ces produits », explique un grossiste. Les biens volés alimentent ainsi un circuit parallèle, où ils circulent avant d’atteindre les consommateurs.

Les victimes font face à des pertes matérielles considérables. Des consommateurs se retrouvent malgré eux impliqués dans un commerce illégal qui prend de l’ampleur.

« Cette série de pillages met en lumière la vulnérabilité des infrastructures commerciales à Antananarivo et soulève des interrogations sur la sécurité des biens et les moyens de prévention à renforcer, pour protéger commerçants comme consommateurs », souligne une source hier.

Mialisoa Ida

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne