GOUVERNEMENT - Consultation en cours pour choisir le Premier ministre

La nomination du futur Premier ministre s’annonce délicate pour le colonel Michaël Randrianirina. Entre exigences constitutionnelles et attentes de renouveau, les consultations se multiplient au Camp du Capsat.

Au camp du Capsat, bureau provisoire du colonel Michaël Randrianirina,  de longues files d’attente sont observées.

La formation d’un nouveau gouvernement figure parmi les premières mesures annoncées par le président de la Refondation de la République, le colonel Michaël Randrianirina. À l’issue de sa prestation de serment, prévue ce jour, la nomination d’un nouveau Premier ministre devrait suivre. L’enjeu est de taille : trouver la personnalité capable d’incarner la transition politique voulue par le régime militaire et d’apaiser les tensions issues des manifestations de ces dernières semaines.

«Nous sommes en pleine consultation pour identifier la personne qui partage les valeurs que nous défendons», a déclaré hier le colonel Michaël Randrianirina devant la presse, depuis son bureau au Camp du Corps d’armée des personnels et des services administratifs et techniques (Capsat) à Soanierana. Mais la tâche s’annonce ardue.

Groupe parlementaire majoritaire 

Le choix du futur locataire de Mahazoarivo doit refléter l’esprit de renouveau réclamé par les jeunes du mouvement Gen-Z, tout en tenant compte du cadre institutionnel toujours en vigueur. 

En vertu de l’article 54 de la Constitution, le groupe parlementaire majoritaire à l’Assemblée nationale conserve en effet le privilège de proposer le nom du Premier ministre. Or, ce groupe demeure celui d’Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina (Irmar), dont plusieurs membres se tiennent aujourd’hui à distance des travaux parlementaires et des nouvelles autorités militaires. «Tous les acteurs concernés seront consultés afin de parvenir à un consensus», confie un élu jhier, évoquant un équilibre à trouver entre légitimité constitutionnelle, attentes populaires et impératif de stabilité.

Cette incertitude complique le processus. Faut-il maintenir la logique institutionnelle de la IVème République ou s’engager dans une transition plus ouverte ? Le dilemme politique rejoint un enjeu symbolique : incarner la rupture sans rompre brutalement avec les institutions. Le futur Premier ministre devra non seulement composer un gouvernement de refondation, mais aussi garantir la continuité de l’État, alors que la situation économique et sociale reste fragile.

Au Camp du Capsat, les consultations battent leur plein. D’anciens responsables politiques ont été aperçus ces derniers jours dans les couloirs. Tous se gardent de tout commentaire, mais leur présence illustre l’intensité des tractations en cours. La nomination du futur Premier ministre s’annonce comme un véritable casse-tête national.

Tsilaviny Randriamanga

2 Commentaires

  1. Voir les actions humanitaires pour les plus démunis sur le Canal des Pangalanes de l'Association Generation Zanatany crée en 2023.
    Plus d'infos :

    https://mandresy.net/generation-zanatany/https://mandresy.net/generation-zanatany/https://mandresy.net/generation-zanatany/

    RépondreSupprimer
  2. Gouverner, c'est prévoir.
    Gouverner, c'est aussi devoir

    RépondreSupprimer
Plus récente Plus ancienne