ENSEIGNANTS À MAHAJANGA - Dix revendications envoyées à Tana

À Mahajanga, les enseignants réclament réforme et transparence dans l’Éducation nationale. Une délégation a quitté la ville pour présenter leurs revendications à Antananarivo.

Les enseignants à Mahajanga sont en grève depuis une semaine.

La lutte pour le changement et la réforme de l’Éducation nationale à Mahajanga continue.

Hier, le syndicat a établi une liste des revendications des enseignants axées sur dix points. Quatre représentants, dont deux enseignants sortants non recrutés du CRINFP (Centre Régional de l’Institut National de Formation Pédagogique), sont partis à Tana hier soir pour présenter cette liste.

Ils vont assister aux réunions du syndicat des enseignants de Madagascar ou Sempama, prévues au lycée JJ Rabearivelo à Analakely et au lycée Moderne d’Ampefiloha, à partir de ce jour.

« Nous avons dressé une liste de nos principales exigences et elles seront présentées aux responsables dans la capitale. Nous n’arrêterons plus notre manifestation tant que nos demandes ne seront pas prises en compte. Tous les établissements scolaires et bureaux administratifs restent fermés », a souligné le coordonnateur, Justin Rajaonarivelo.

Les enseignants exigent surtout que 90 % des personnes nommées dans la région soient des enfants Boeny. Et le droit d’inscription à zéro ariary doit être supprimé, l’inscription dans les écoles publiques sera désormais payante.

Grève généralisée

« Nous demandons l’augmentation du budget alloué aux activités des DREN, CISCO et zones administratives et pédagogiques ou ZAP, et surtout l’application de la transparence budgétaire au sein des directions et des services. Des critères (profil/poste) seront exigés et appliqués dans la nomination au poste de directeur, chef ZAP, chef de division, chef de service, chef CISCO, directeur régional, directeur central. Nous exigeons aussi l’arrêt des persécutions et de l’emprisonnement des directeurs d’école, des enseignants et du personnel administratif du ministère de l’Éducation nationale », a déclaré le porte-parole du syndicat hier au lycée Philibert Tsiranana.

Ils ont aussi demandé la réinstallation des compteurs prépayés dans toutes les écoles publiques et l’ouverture de la caisse école avant la rentrée des élèves.

Les personnes nommées aux postes de responsable DREN, de chef CISCO, de chef de service ZAP et de chef de division ZAP devront être des enseignants issus du ministère et non des inconnus.

La grève est généralisée dans toutes les circonscriptions scolaires (CISCO) de la région Boeny, après la descente effectuée par des syndicalistes dans les districts.

Celles de la CISCO de Mitsinjo, de Marovoay et d’Ambato Boeny viennent également d’entrer en grève et ont suspendu les cours depuis le début de la semaine.

Vero Andrianarisoa

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne