La poursuite du projet de mise en service de la centrale thermique de 105 MW est actuellement en stand-by. Le départ du deuxième convoi d’équipements lourds de la Jirama, initialement prévu cette semaine, n’a finalement pas eu lieu. « L’acheminement des prochains convois attend les instructions des nouveaux dirigeants », indique une source avisée hier. Une autre source indique que l’opérateur en charge du transport a décidé de reporter le voyage, de peur que sa prestation ne soit pas payée.
Les travaux sur la première partie des équipements, arrivés samedi dernier, seraient déjà en cours, notamment la révision des moteurs et l’inspection des pièces et des accessoires. D’après les estimations, 75 % des travaux d’installation de la centrale sont déjà achevés. La finalisation du chantier dépendrait de l’arrivée complète du reste du matériel.
L’acheminement de ces équipements lourds doit s’effectuer en neuf convois selon les prévisions initiales. Le premier convoi s’est déroulé sans incident, tandis que les huit suivants devaient être acheminés à raison d’un voyage par semaine. Toutefois, l’évolution politique récente a bouleversé ce calendrier.
Depuis ces derniers jours, les coupures d’électricité refont surface sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). Plusieurs quartiers de la capitale sont touchés par des délestages successifs. La Jirama n’a, pour l’instant, publié aucun planning officiel de coupures.
Le président de la Refondation de la République, le colonel Mickaël Randrianirina, a souligné que la résolution du problème de l’électricité figure parmi les priorités du nouveau pouvoir.
Cette centrale thermique de 105 MW s’inscrit justement dans le cadre du programme de suppression du délestage dans le réseau d’Antananarivo. Sa mise en œuvre sera-t-elle maintenue ou remplacée par de nouveaux projets ?
Miangaly Ralitera