Jeudi, dix nouveaux-nés ont été admis en réanimation à la maternité Befelatànana. Ils ont été asphyxiés par les gaz lacrymogènes qui ont envahi l’établissement. Heureusement, aucun d’eux n’a été gravement blessé. Selon le personnel médical, tous ces enfants sont hors de danger. « Tous sont sortis de réanimation », confirment les soignants.
La manifestation qui a provoqué cette situation a semé la peur parmi les patients, dont beaucoup ont souhaité quitter l’hôpital prématurément. Le personnel soignant lui-même n’a pas été épargné par l’inquiétude. « Une sage-femme s’est évanouie lorsqu’une balle tirée à l’intérieur de l’hôpital a traversé un mur et est passée très près d’elle », témoignent les équipes.
Le personnel déplore que les mesures de protection initialement prévues lors du premier jour de la manifestation n’aient pas été appliquées. Les paramédicaux menacent d’interrompre leurs services si d’autres tirs frappent l’hôpital.
Les ordres nationaux des professionnels de santé appellent les autorités à prendre des mesures immédiates pour protéger le personnel médical, les hôpitaux et les centres de santé.
Miangaly Ralitera