Il n’est pas rare d’observer des motos transportant des enfants, y compris des tout-petits, circuler quotidiennement sur les voies publiques. Ce moyen de transport à deux-roues demeure le plus utilisé par de nombreux parents pour accompagner leurs enfants à l’école. Malheureusement, beaucoup d’entre eux voyagent sans aucune protection : absence de casque, port d’un casque inadapté ou encore absence de dispositifs de sécurité.
Un père de famille transportant son jeune enfant à moto entre Antananarivo et Mahajanga a récemment fait réagir les internautes. La scène, partagée sur les réseaux sociaux, a suscité à la fois étonnement et indignation.
Ce cas n’est pas isolé. De plus en plus de familles parcourent de longues distances à moto, que ce soit sur l’axe Antananarivo–Toamasina, Antananarivo–Antsirabe, Antananarivo–Fianarantsoa ou encore Antananarivo–Tsiroanomandidy. « Pourtant, cette pratique met gravement en danger la vie des passagers. Une moto est conçue pour une seule personne et, par dérogation, pour deux. Elle ne saurait en aucun cas remplacer un taxi-brousse capable de transporter toute une famille », indique la Circonscription régionale de la Gendarmerie nationale d’Antananarivo, hier.
Les risques sont multiples : perte d’équilibre, fatigue accrue sur de longues distances, sans oublier les comportements imprévisibles des autres usagers de la route. Même un conducteur prudent ne peut anticiper un accident causé par un automobiliste imprudent. L’accident tragique survenu récemment à Talatavolonondry, où un parent et son enfant ont perdu la vie, illustre la gravité de la situation.
La loi malgache interdit par ailleurs le transport d’enfants de moins de cinq ans sur une moto. Au-delà du danger immédiat, les parents s’exposent donc à des sanctions judiciaires.
Face à ces comportements, les autorités appellent à plus de vigilance et au respect strict des règles. Le transport d’enfants à moto, surtout sur de longues distances, demeure une pratique à proscrire pour préserver des vies.
Mialisoa Ida