Le déficit en personnel dans les centres de santé publics pourrait s’alléger. Le conseil des ministres du 17 septembre a validé l’utilisation des trois cents postes budgétaires attribués au ministère de la Santé publique. Ces postes permettront de recruter des médecins et des paramédicaux pour renforcer les effectifs dans les hôpitaux et les Centres de santé de base (CSB).
La répartition de ces postes reste à définir et dépendra de la décision d’une commission. Mais sur le terrain, le constat est unanime : ces recrutements demeurent très insuffisants face aux besoins.
Un responsable sanitaire de district rappelle que près de 80 % des CSB II, censés être dirigés par des médecins, sont actuellement gérés par des paramédicaux, souvent seuls à leur poste. Le minimum accepté serait un médecin et deux paramédicaux par CSB II. Le syndicat des médecins à Madagascar estime qu’il faudrait des milliers de recrutements pour combler le déficit à l’échelle nationale. « Trois cents postes représentent à peine deux à trois professionnels de santé par district, alors que tous souffrent d’un manque criant », souligne le syndicat. De plus, les médecins partis à la retraite ou affectés pour rapprochement familial dans les grandes villes sont rarement remplacés.
Un responsable sanitaire insiste : « Un CSB II doit être confié à un médecin, mieux qualifié, car il constitue une structure de référence, où afflue un grand nombre de patients présentant des pathologies variées ».
Miangaly Ralitera