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| Lors d’une conférence de presse tenue à Avaratra Antanimora, hier, sur la prévention des conséquences de l’alcool pendant la grossesse. |
À l’occasion de la Journée mondiale de prévention des Troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF), une rencontre avec la presse a été organisée hier à La Toquée enchantée, à Avaratra Antanimora. Cet événement a permis de rappeler les risques liés à la consommation d’alcool durant la grossesse.
« La consommation d’alcool reste élevée à Madagascar et touche de plus en plus les femmes. Environ 1 % des grossesses sont concernées, soit plus d’une centaine d’enfants atteints chaque année », a indiqué le Dr Thierry Maillard, médecin addictologue et président de l’association SAF océan Indien. Une étude menée à Manarintsoa Isotry a notamment révélé plusieurs décès d’enfants liés à l’alcoolisation maternelle.
Troubles
Les enfants exposés à l’alcool in utero peuvent présenter des troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF), tels que la mort fœtale, le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) ou des troubles du développement neurologique, avec hyperactivité, troubles de l’attention, déficience de la mémoire, difficulté de raisonnement, baisse de l’efficience cognitive et d’autres troubles neurologiques. De quoi impacter durablement leur parcours scolaire et leur vie sociale en général. Certains ne parviendront jamais à devenir autonomes.
Pour Dimby Tsilavina Ranoelimanana, président fondateur de l’association Ank’Izy, « les enfants représentent l’avenir, il faut leur garantir la santé dès la conception ».
Depuis vingt ans, ONG, professionnels de santé et autorités locales se mobilisent autour d’un mot d’ordre clair : zéro alcool pendant la grossesse et l’allaitement, période cruciale des mille premiers jours de vie.
Mialisoa Ida
