Le chef de la Zone d’activités pédagogiques d’Andranolava a été froidement tué en pleine nuit à son domicile. Ses bourreaux ont pris la fuite après le crime.
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Le meurtre du chef de la ZAP suscite l’émoi à Sakaraha. |
Le début de semaine a été marqué par un acte de violence d’une extrême brutalité à Andranolava, dans le district Sakaraha. Dans la soirée d’avant-hier, le chef de la Zone d’activités pédagogiques (ZAP) d’Andranolava, fonctionnaire du ministère de l’Éducation nationale, a été retrouvé mort à son domicile, victime d’une attaque d’une sauvagerie inouïe.
Selon les premières constatations des forces de l’ordre, le fonctionnaire aurait été pris pour cible par plusieurs assaillants. Des blessures ont été relevées sur son corps, signes qu’il a été violemment battu avant d’être abattu.
La scène, découverte après le crime, a plongé les habitants dans la stupeur. « C’est un drame effroyable, il était toujours dévoué à son travail et à notre communauté », témoigne Julie Rahelisoavina, parente d’élève d’une école primaire publique de sa circonscription.
Attaque ciblée
Les autorités locales et la gendarmerie ont ouvert une enquête immédiate. Sur les lieux, des traces de sang et des objets déplacés laissent penser à une attaque préméditée. Les enquêteurs n’écartent aucune hypothèse, du règlement de comptes à l’agression ciblée contre un fonctionnaire impliqué dans la coordination pédagogique, sans pour autant exclure d’autres pistes.
La brutalité de l’acte choque particulièrement dans une zone où les violences envers les responsables éducatifs restent rares. En effet, il y a quelques semaines, le maire a été lui aussi victime d’une mort troublante.
Le défunt était connu pour son engagement dans le développement de l’éducation locale, coordonnant les écoles de sa zone et soutenant les enseignants dans leurs missions. Sa disparition provoque une vague d’émotion au sein de la communauté éducative et de la population, qui réclament justice et une protection renforcée pour les fonctionnaires exposés.
La gendarmerie a intensifié les patrouilles afin de prévenir de nouveaux incidents et d’assurer la sécurité des habitants. Ce meurtre tragique rappelle la vulnérabilité des acteurs de l’éducation dans certaines zones rurales et met en lumière la nécessité urgente de mettre en place des mesures de sécurité.
Andry Manase