’image fait pitié. Des journalistes assis par terre pour couvrir les finales du championnat N1A de basketball, hier au palais des sports. Le fait est monnaie courante, même si on l’a dénoncé à maintes reprises. Le mépris des dirigeants de la FMBB à l’égard des journalistes n’a pas bougé d’un iota. Ils continuent d’être présents par respect à ses lecteurs, auditeurs et téléspectateurs.
Il est vrai qu’avec l’avènement des réseaux sociaux et de la presse en ligne, les médias ont perdu en audience et peut-être aussi en crédibilité. D’ailleurs, la pratique est de plus en plus de se passer des services de la presse et de privilégier les réseaux sociaux, devenus pratiquement l’organe officiel des fédérations. C’est tout à fait normal que les journalistes soient traités aujourd’hui comme des moins que rien. On ne fait appel à eux que pour les conférences de presse de promotion des compétitions nationales et internationales, pour une couverture crédible, ainsi que pour présenter le bilan et justifier l’utilisation de l’argent de l’État et des sponsors.
Ce qui est absolument navrant et à contre-sens des pratiques universelles. Ailleurs, quand on organise un événement, quelle que soit sa nature, on pense d’abord communication et presse. On adapte les horaires des compétitions et des spectacles aux convenances des grandes stations et aux heures de grandes écoutes. Il faut penser également aux conditions des médias pour la diffusion expresse des informations. Il n’y a qu’à Madagascar que les compétitions de certaines disciplines se terminent à deux heures du matin.
Mais avant toute chose, il faut offrir les meilleures conditions de travail aux journalistes, étant donné que les droits de retransmission et le sponsoring constituent la manne financière des organisateurs. Voilà pourquoi un stade sans tribune de presse et non équipé ne sera jamais homologué. Le propriétaire des droits de retransmission vend le match au monde entier, alors que les sponsors veulent que le match soit diffusé dans le monde entier. C’est élémentaire, mais il est vrai que nous sommes encore à des années-lumière de cette situation, de cette logique marketing.
Nous sommes encore aux problèmes d’eau, d’électricité, de latrines, d’hygiène alimentaire, de malnutrition, de parking, d’embouteillage… Quand le cerveau est mal alimenté, la connexion passe mal.
Sylvain Ranjalahy
Vous souhaitez êtres respecté ?
RépondreSupprimerNe soyez pas des "carpettes" lorsque vous cirez les pompes du prézident !
Être respectueux n’empêche pas une critique constructive!
Veloma