Franco-Malgache, d’origine malgache, Gasy

Tiantsoa Sarah Rakotomanga Rajaonah : avec un tel nom, impossible qu’elle ne soit pas  Gasy. Mais, elle a également la nationalité française. Et c’est sous cette bannière qu’elle vient de remporter à Sao Paolo, au Brésil, son premier tournoi WTA 250. Pour la petite histoire, elle affrontait en finale une Indonésienne, dans une confrontation austronésienne.

Exploit individuel qu’elle ne doit en rien à son pays de naissance. Si elle était restée à Madagascar, elle n’aurait pu bénéficier d’aucune structure pour le haut niveau auquel elle ambitionne aujourd’hui. Et un «passeport fort» lui facilite certainement les formalités pour ses nombreux déplacements internationaux.

Les relations France-Madagascar étant ce qu’elles sont, de l’ordre de l’Étranger intime, Tiantsoa Sarah Rakotomanga Rajaonah n’échappera pas à un persiflage du genre : «Française quand elle gagne d’origine malgache si jamais elle s’avisait de perdre». Il faudra s’en amuser plutôt que s’en offusquer. 

Le site du journal L’Équipe lui attribue deux titres (Sao Paolo et Arequipa) et lui comptabilise quatre finales perdues en 2024 (Villeneuve-d’Ascq) et 2025 (Mâcon, Bujumbura 2, Biarritz). Même tardivement, voyageons un peu sur ses pas : Arequipa 2, du nom d’une ville au Pérou, est un tournoi du circuit ITF, sur terre battue. En simple dames, la finale de l’édition 2024 eut lieu le 25 août et Tiantsoa Rakotomanga (son nom d’inscription) l’avait emporté sur une Argentine. 

Depuis Madagascar, impossible de ne pas s’émouvoir qu’un nom malgache, de surcroît avec une figure avenante, réussisse à l’international. Sans la frénésie collective propre au football, sport de masse, dont les dividendes peuvent être aussi bien sportives que politiques. Après le Brésil, la 131ème joueuse mondiale se trouve déjà au Portugal pour le tournoi Caldas da Rainha, un WTA 125. 

Nasolo-Valiavo Andriamihaja

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