FINANCEMENT DU TERRORISME - Les associations caritatives sous surveillance accrue

Le Samifin s’attaque au risque de financement du terrorisme via les associations caritatives. L’enjeu : protéger ces structures sans entraver leur mission humanitaire.

Mamitiana Rajaonarison indique que des mesures qui visent à protéger  les associations seront prises.

Sous couvert d’actions humanitaires, certaines associations peuvent devenir des canaux privilégiés de financement souterrain du terrorisme. C’est ce risque que le Service des renseignements financiers (Samifin) entend prévenir à travers les actions actuellement en cours. Depuis juin, cette entité mène une analyse des vulnérabilités liées au financement du terrorisme par le biais des associations caritatives.

« Ces associations qui obtiennent des financements et qui distribuent des fonds peuvent être exploitées par des groupes terroristes pour financer leurs activités. Nous allons identifier lesquelles sont les plus vulnérables et nécessitent des mesures de protection », a indiqué Mamitiana Rajaonarison, directeur général du Samifin, en marge d’un atelier organisé hier à l’hôtel Radisson Blu, Ambodivona.

Les résultats de cette analyse devraient être connus en décembre. Ils permettront de déterminer quelles associations nécessitent un encadrement spécifique afin d’éviter qu’elles ne deviennent, à leur insu, des relais de financement. « Nous allons voir lesquelles de ces associations et ONG sont les plus menacées. Nous leur fournirons des mesures concrètes pour éviter de tomber dans le piège des terroristes », a ajouté le directeur général.

Des mesures préventives

Pour l’heure, aucune opération suspecte liée au financement du terrorisme n’a été enregistrée au niveau du Samifin. Toutefois, l’entité multiplie les mesures préventives afin de réduire les risques potentiels liés à la position géographique de Madagascar dans la région de l’océan Indien.

« Le pays pourrait servir de base arrière aux terroristes. C’est pourquoi nous devons renforcer les mesures de vigilance », poursuit Mamitiana Rajaonarison.

Du côté du gouvernement, des dispositions légales ont déjà été prises, conformément à la 5e recommandation du GAFI qui classe le financement du terrorisme comme une infraction. Un décret en ce sens a été promulgué. En février, un autre texte permettant de sanctionner les personnes physiques ou morales liées à des groupes terroristes a été adopté. L’identification d’une liste nominative est en cours afin de permettre le gel de leurs avoirs.

Les associations religieuses figurent parmi les structures particulièrement surveillées. Leur activité de collecte et de redistribution de fonds les expose aux risques identifiés par le GAFI. Le rapport attendu en décembre devrait préciser les mesures adaptées pour protéger ces organismes et éviter qu’ils ne deviennent, volontairement ou non, des canaux de financement terroriste.

Tsilaviny Randriamanga

2 Commentaires

  1. Belle tête de Faux culs celui ci ! 🤡😤

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  2. VOLONTAIREMENT OU NON...
    Des collecteurs puis "redristributeurs" de fonds, associations religieuses ou affiliées, des dites O.N.G.qui pululent actuellement (tant qu'il y a des mannesplus ou moins controleees

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