FEUX DE FORÊTS - Le parc national d’Ankarafantsika touché par les flammes

Une vingtaine d’aires protégées ont été touchées par les feux, selon la carte des foyers d’incendie dans les aires protégées ce week-end. Le parc national d’Ankarafantsika figure parmi les plus durement affectés.

Des villageois, des sapeurs-pompiers et des éléments des forces de l’ordre  se sont donnés la main à Ankarafantsika.

Deux foyers distincts se sont déclarés simultanément dans le parc national d’Ankarafantsika la semaine dernière. L’un, à Maroboaly, a ravagé les savanes de la zone tampon, et l’autre, à Mahatazana, où les flammes ont atteint le noyau dur du parc. « Il s’agit vraisemblablement d’un acte volontaire, car les feux ont commencé vers deux heures du matin, dans un point difficile d’accès », confie une source avisée hier.

L’évaluation des dégâts et l’estimation de la superficie détruite sont en cours. Les incendies ont été maîtrisés hier matin, selon le ministère de l’Environnement et du Développement durable. « La surveillance se poursuit afin d’éviter toute reprise d’incendie. Certains feux, qui semblaient éteints, se rallumaient sous l’effet du vent », poursuit notre source.

Plus de quatre cents personnes, comprenant des villageois, des éléments des forces de l’ordre, des sapeurs-pompiers venus de Mahajanga et des agents du parc, ont été mobilisées pour lutter contre les feux. 

Efforts acharnés

Il a fallu trois jours d’efforts acharnés pour maîtriser les flammes. « La lutte contre le feu est d’une extrême difficulté », répétait Madagascar National Parks, gestionnaire du parc, dans ses communications au sujet de ces incendies. « Les foyers sont difficiles d’accès, mais tous les moyens doivent être mobilisés pour les éteindre », soulignait-il encore.

Les équipements utilisés — à savoir des battes-feu, des pelles, des haches, des sacs à eau, des citernes, des drones et des véhicules — se sont par ailleurs révélés insuffisants face à un terrain aussi vaste et difficile d’accès. L’usage d’un avion bombardier d’eau ou d’un Bambi Bucket transporté par un hélicoptère a été souhaité. 

« C’est nécessaire pour maîtriser rapidement les feux », enchaîne notre source.

Un Canadair doit entrer en service en octobre, en pleine saison des feux, selon le ministère de l’Environnement et du Développement durable, mais uniquement dans le cadre d’une phase test. Cet avion bombardier d’eau serait utilisé pour éteindre les feux dans un parc national à 250 km à vol d’oiseau de l’aéroport international d’Ivato. Une opération expérimentale est certes une mesure nécessaire pour l’avenir, mais insuffisante face à la crise actuelle. Le week-end dernier encore, une vingtaine d’aires protégées réparties dans quatorze régions étaient en proie aux flammes.

Miangaly Ralitera

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne