La fermeture de plusieurs établissements du groupe Esanandro a conduit l’entreprise à préciser que toutes les mesures avaient été prises dans le respect des procédures judiciaires.
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Conférence de presse du groupe Etech hier soir au Trade Tower, Ivandry. |
Samedi, les forces de l’ordre ont mené une perquisition dans différents sites du groupe, propriété de l’homme d’affaires Pierre Paul Ardile. L’opération a entraîné la fermeture temporaire des bureaux du Trade Tower et d’autres sociétés affiliées, dont e-VTC by Esanandro, Beepeeo et Esanandro. Le Mantasoa Lodge, également rattaché au groupe, a lui aussi été contrôlé.
Lors d’un point de presse organisé hier à Ivandry, Tahina Razafindramalo, associé du groupe Esanandro, a confirmé la fermeture immédiate de La Balançoire. « Selon le procès-verbal, il est regrettable que de telles substances aient été retrouvées dans un lieu recevant du public. Les personnes impliquées ont été arrêtées. En tant qu’actionnaires, nous acceptons cette décision », a-t-il déclaré.
M. Razafindramalo a également tenu à préciser qu’en tant qu’actionnaire, il n’exerce aucune responsabilité opérationnelle au sein du groupe et n’était pas au courant des agissements des dirigeants, qu’il condamne si les faits sont avérés.
Impact social
Après trois jours de suspension, les bureaux du Trade Tower ont rouvert et les activités ont repris. La Balançoire, en revanche, reste fermée jusqu’à la fin de l’enquête. « La procédure judiciaire suivie est celle prévue en cas de suspicion de trafic. L’État doit intervenir rapidement, et l’entreprise doit ensuite présenter ses arguments », a précisé M. Razafindramalo.
Avec plus de mille salariés répartis dans ses différentes entités, le groupe Esanandro souligne l’impact social de cette interruption. Il insiste toutefois sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une inculpation : « Nous faisons face à une suspicion, et non à une condamnation », a rappelé l’associé.
Il a également été indiqué que les personnes impliquées dans cette affaire se sont présentées volontairement auprès des autorités, et que les enquêtes sont en cours pour déterminer leurs responsabilités.
Dans le secteur privé, les réactions sont prudentes.
« Des événements ont eu lieu, mais seuls les communiqués officiels permettent d’en juger. Il ne serait pas juste d’anticiper ou de commenter des faits incertains », a estimé Tiana Rasamimanana, président du Syndicat des industries.
Le groupe Esanandro affirme pour sa part poursuivre ses activités dans le respect de la loi, en coopération avec les autorités.
Irina Tsimijaly