DANSE – « KANYAR » - Un solo réunionnais au cœur de la création malgache

Didier Boutiana interprète son solo « KANYAR ».

Le 13 septembre, à 14 h, la scène de l’Institut français de Madagascar a résonné au rythme de la création contemporaine de l’océan Indien. Dans le cadre du programme Pulse, le chorégraphe réunionnais Didier Boutiana, fondateur de la compagnie Konpani Soul City, était présent à Antananarivo, accompagné de son régisseur lumière et sound designer, Ulrich Jacquot. Ensemble, ils ont animé un stage de danse et un atelier lumière avant de présenter au public le solo « Kanyar », pièce phare de Boutiana.

Le spectacle s’est déroulé en trois temps, offrant une progression riche en découvertes. En ouverture, le public a pu assister à la restitution du stage de danse, menée avec cinq danseurs locaux tels que Tomomi, Andréas Harits’Art, Arnel Edrice, Yvenno et Mex.  Malgré une préparation d’un jour et demi seulement, les artistes ont présenté une pièce courte de sept minutes, saluée pour son intensité et sa cohérence.

Le moment central fut la représentation de « Kanyar », un solo puissant signé Didier Boutiana. À travers une gestuelle expressive, le chorégraphe explore la solitude, l’exclusion et la résilience, livrant une performance à la fois physique et émotionnelle qui a captivé les spectateurs. Enfin, un temps d’échange avec le public est venu clore l’après-midi. Composé de danseurs, de passionnés et de curieux, il a permis d’approfondir la démarche artistique et de dialoguer directement avec l’artiste. 

Pour Rajaobelison Tsiry, responsable et organisateur de l’événement, le bilan est des plus positifs : « Ce fut une belle expérience, autant pour nous que pour Didier, notamment de voir en si peu de temps le travail prendre forme. Pour les techniciens lumière locaux, le stage fut également une belle opportunité d’accroître leurs compétences ».

Au-delà de la scène, cette rencontre a incarné la mission du programme Pulse : créer des passerelles culturelles entre Madagascar et ses voisins de l’océan Indien, stimuler la créativité et enrichir les pratiques artistiques locales.

Cassie Ramiandrasoa

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