Le sélectionneur franco-portugais Corentin Da Silva Martins dresse un bref bilan des quatre matchs disputés et évoque les perspectives en vue des deux dernières rencontres, prévues début octobre et décisives pour la suite de la compétition.
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Corentin Martins, sélectionneur des Barea A. |
– Tout d’abord, quel bilan tirez-vous de ces quatre matchs et quelles sont vos perspectives pour les deux prochains, décisifs ?
Ce seront les deux derniers matchs, donc forcément décisifs. Nous allons d’abord préparer celui contre les Comores. Ce sera un match important pour l’océan Indien, pour le derby, et surtout pour le classement des deux équipes. Nous allons le préparer comme d’habitude, en essayant de le faire du mieux possible, avec le plus de sérieux possible, car nous voulons gagner chaque match que nous disputons. Nous ferons le maximum contre les Comores, puis nous verrons pour le Mali. (…) La première place n’est pas inaccessible, mais elle risque d’être plus difficile à atteindre que la deuxième, qui est actuellement la nôtre. Notre destin est entre nos mains pour cette deuxième place, plus que pour la première.
– Vous n’aurez plus droit à l’erreur lors de ces deux matchs. De plus, la qualification dépendra aussi des résultats du Ghana. Qu’en pensez-vous ?
Oui, aujourd’hui, c’est vrai que même avec deux victoires et six points, cela dépendra des résultats du Ghana pour terminer premiers. Comme je l’ai dit tout à l’heure, nous préparons les matchs les uns après les autres, donc nous nous concentrons d’abord sur celui contre les Comores. Ensuite, nous verrons pour le match contre le Mali.
– Comment jugez-vous la prestation des joueurs durant ces quatre matchs ?
Je trouve qu’il y a un vrai niveau de qualité chez les joueurs. Nous commençons à avoir un groupe solide, assez étoffé, avec pas mal de choix. Cela rend les sélections difficiles, aussi bien pour composer une liste de 23 joueurs que pour choisir les onze titulaires. C’est une bonne chose pour Madagascar, qui dispose aujourd’hui d’un vivier élargi. Les joueurs ont montré de très belles choses pendant ces quatre matchs, même si contre le Ghana nous avons perdu sur un coup de pied arrêté. Nous avons ensuite rectifié : nous n’avons pas été trop inquiétés lors des derniers matchs contre la Centrafrique et le Tchad.
– Vous avez intégré sept joueurs locaux cette fois-ci. Comment évaluez-vous leur prestation à l’entraînement et en match ?
Si je les ai appelés, c’est parce que je considérais qu’ils avaient les qualités pour apporter un plus à l’équipe. Ce qu’ils ont montré au CHAN était très encourageant, de très beaux matchs. Oui, certains ont eu du temps de jeu sur les deux derniers matchs. Tout reste ouvert pour chacun, à condition qu’ils donnent le maximum pour la sélection et pour le peuple malgache.
– Au cas où il faudrait passer par les barrages, cela risque d’être encore plus difficile, non ?
Oui, je pense que si nous atteignons les barrages, ce serait déjà quelque chose d’exceptionnel pour Madagascar. Cela nous offrirait des matchs supplémentaires, donc des expériences en plus, utiles pour l’avenir des joueurs. Mais c’est vrai que le parcours en barrages est très long, avec beaucoup de matchs à jouer. Nous les disputerons avec envie. Nous avons gagné pas mal de rencontres et j’espère que nous aurons l’opportunité d’en jouer encore beaucoup. Mais pour l’instant, nous nous préparons pour le match contre les Comores, c’est le plus important.
– Selon vous, que manque-t-il encore aux Barea ? Que faut-il améliorer ?
Il y a toujours des choses à améliorer. C’est pour cela qu’après chaque match, nous faisons un travail vidéo pour analyser ce qui doit être corrigé. Mais ce que j’ai beaucoup aimé lors du dernier regroupement, c’est l’état d’esprit des joueurs et l’ambiance dans le groupe. Pour moi, c’est très important d’avoir un collectif soudé, prêt à se battre les uns pour les autres afin de gagner.
– Pouvez-vous nous dévoiler le programme de préparation pour les prochains matchs ? Y aura-t-il d’autres joueurs convoqués ?
Pour l’instant, je ne sais pas encore. Nous venons à peine de terminer les derniers matchs. Il reste plus de trois semaines avant de faire les choix. Il y aura peut-être quelques changements, mais pas cinquante. Il n’y en aura pas beaucoup. Cela dépendra de la forme des joueurs dans leurs clubs et des éventuelles blessures. On ne peut jamais prévoir : tout peut changer selon les matchs qu’ils joueront avec leurs clubs. Nous verrons pour la liste finale en octobre.
– Quelle est votre appréciation sur Andy Pelmard, qui a répondu présent cette fois ?
Il est venu, il a découvert le groupe. Comme je l’ai dit, je fais mes choix en fonction du collectif, et c’est ce qui compte le plus. Quand un joueur est prêt à apporter au collectif, c’est quelqu’un qui jouera. Je cherche à guider Andy Pelmard, comme tous les autres, dans cet état d’esprit: apporter un maximum au groupe.
– Avez-vous repéré d’autres joueurs à solliciter pour les deux dernières journées ?
Non, pour l’instant, il n’y en a pas spécialement. Nous sommes toujours à l’affût, en discussion, mais pour l’instant, il n’y a pas de nouveaux joueurs confirmés à intégrer dans la sélection.
Serge Rasanda