Après avoir subi les coupures répétées d’électricité et d’eau, la capitale du Nord se retrouve désormais confrontée à une grave pénurie de carburant, notamment d’essence.
Sans avertissement ni communiqué officiel, l’approvisionnement en carburant a été brusquement interrompu, plongeant les usagers dans la confusion et l’exaspération.
Sur les huit stations implantées dans le centre-ville, seules deux continuent d’en distribuer, mais de manière très limitée. Les automobilistes, surpris par cette rupture imprévue, se précipitent vers ces rares stations encore approvisionnées, formant de longues files qui paralysent la circulation et accentuent la colère des usagers.
La scène est devenue quotidienne. Chaque jour, des véhicules patientent en file indienne sur plusieurs mètres, parfois jusque dans les rues adjacentes. Les automobilistes, contraints d’attendre des heures, espèrent pouvoir remplir leur réservoir malgré la pénurie persistante.
Au parcage d’Ambilobe, où se trouvent côte à côte les stations Jovenna et Total, particulièrement sollicitées, les files commencent à se former dès l’ouverture, provoquant des ralentissements dans le centre-ville. Camionnettes, taxis et motos s’agglutinent devant ces stations encore approvisionnées. La tension monte rapidement, car l’incertitude plane toujours sur la quantité de carburant réellement disponible. Ces attroupements engendrent des perturbations supplémentaires de la circulation et alimentent un climat de nervosité.
« Cela fait deux heures que j’attends et je ne sais même pas si je vais avoir ma part », se désole Tombovelo, un chauffeur de taxi-bajaj qui fait la queue devant la station Total au parcage d’Ambilobe. Derrière lui, la file s’étend sur la route principale, provoquant embouteillages et complications pour la circulation urbaine.
Les causes exactes de cette rupture restent floues. Certains pompistes évoquent le retard d’un navire pétrolier, attendu seulement dimanche. D’autres stations expliquent que la fermeture est liée à l’absence de leur gérant, tandis que certains refusent de s’exprimer. Cette absence de communication officielle alimente la frustration. Chauffeurs de taxi-bajaj, transporteurs et particuliers dénoncent une gestion opaque de la situation, alors que les prix sur le marché parallèle commencent déjà à grimper.
Ainsi, cette rareté du carburant entraîne une paralysie progressive de plusieurs secteurs. Les taxis réduisent leurs courses, la population redoute une flambée des prix, certaines activités commerciales ralentissent et les déplacements deviennent compliqués.
Raheriniaina