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Njila a invité Poopy et Mahery hier à Antsahamanitra. |
Il était 14h30, ponctuel comme promis, quand les premières notes de Njila ont résonné hier à Antsahamanitra. Le rendez-vous avait un parfum particulier : celui d’une époque où la chanson malgache se nourrissait d’harmonies authentiques et de textes intemporels. Le public, composé en grande majorité d’adultes fidèles, a répondu présent, bien que l’événement ne fût pas à guichets fermés, concurrencé par l’euphorie du retour des Barea au pays et de Raboussa au Palais des Sports. Mais qu’importe : ceux qui étaient là n’étaient pas venus par curiosité, ils étaient venus par fidélité.
Njila n’était pas seul sur scène, il a invité Poopy et Mahery à partager l’aventure, tissant des duos et trios qui rappelaient les grandes heures du groupe. « Raha mibaliaka soa », « Ndeha ho any aho », « Avelao ny revy handeha » ont ouvert le bal, transportant l’assistance dans un voyage sonore où le passé retrouvait toute sa vitalité. Ramaka et Datita Rabeson étaient également présents, recréant l’alchimie d’antan.
La nostalgie a trouvé son apogée lorsque Poopy a interprété en solo « Andro hafa », une composition de Njila, remémorant là où Poopy a commencé sur scène avec le groupe Njila. Fara Gloum, invitée de marque, a marqué son passage avec « Ilazao » et « Izaho sy malala », donnant à ce spectacle une teinte plus douce et féminine. Le titre « Aina », repris en bis, a ranimé le souvenir vibrant d’Antsahamanitra, Mahery y prêtant sa voix en écho à celle de Hery.
Nicole Rafalimananjara