Antananarivo a de nouveau été secouée par un tremblement de terre, hier à 16h 39. De fortes secousses ont été ressenties dans plusieurs quartiers de la capitale, semant la panique parmi les habitants. « N’étant pas habituée aux séismes, j’ai eu très peur », confie Miharana, résidente d’Ankazomanga. Aux 67 Ha, des riverains affirment que l’intensité des secousses a brisé les vitres de certaines habitations. « Les secousses étaient très violentes », témoigne Roland Ratrimoson, un habitant du quartier.
L’Institut et observatoire de Géophysique d’Antananarivo (IOGA) a confirmé la survenue d’un séisme à 16h 39, précisant toutefois qu’il s’agissait d’un phénomène de faible intensité.
Élément préoccupant
« La magnitude enregistrée était de 3,7 sur l’échelle de Richter, avec un épicentre situé à 4 kilomètres de profondeur. Ce n’est pas suffisant pour provoquer des dégâts importants. Si les secousses nous ont semblé fortes, c’est parce que l’épicentre était proche », explique le Dr Andry Ramanantsoa, responsable du laboratoire de sismologie et d’infrasons à l’IOGA.
Le spécialiste souligne toutefois un élément préoccupant. « Nous constatons que les épicentres des récents séismes se rapprochent progressivement d’Antananarivo. Le dernier en date a été localisé au Nord de Mahitsy, dans une zone qui n’est pas habituellement identifiée comme un foyer sismique ».
Le 22 juillet dernier, un autre tremblement de terre d’une magnitude de 3,4 avait été enregistré entre Ambohitrolomahitsy et Ambohitrombihavana. « Nous allons mener des investigations pour comprendre l’origine de ces événements sismiques dans la région Analamanga », conclut le Dr Ramanantsoa.
Miangaly Ralitera