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Les assaillants ont fracturé des portes pour accéder dans le foyer pris pour cible. |
Une attaque armée a endeuillé la parcelle 1147 de Mangarano II, à Toamasina, dans la nuit de mardi à mercredi. Vers minuit, une dizaine de bandits armés ont pris d’assaut une habitation où se retrouvait un homme de 67 ans, cloué au lit et sous perfusion en raison de problèmes cardiaques graves. Sauvagement agressé, il a succombé à ses blessures le lendemain, vraisemblablement sous l’effet du choc.
Selon les premiers témoignages, trois des assaillants, cagoulés, ont pénétré à l’intérieur de la maison, accompagnés de trois autres à visage découvert, tandis que quatre complices restaient à l’extérieur pour surveiller les environs. Avant d’agir, les criminels ont solidement attaché les portes à l’aide d’une corde, empêchant toute sortie ou intervention extérieure.
Exécution
À l’intérieur de la maison, les malfaiteurs ont fouillé pièce par pièce, emportant l’argent disponible et plusieurs téléphones portables appartenant à la famille. Les autres occupants du foyer ont réussi à s’enfuir malgré la surveillance et les tentatives de capture des agresseurs. Resté seul dans la maison, le sexagénaire malade, abandonné à lui-même, a subi des sévices, accentuant son état de santé déjà fragile.
Les assaillants ont finalement quitté les lieux après avoir rassemblé leur butin. Selon les proches, certains membres du gang auraient envisagé d’éliminer les survivants, mais cette intention aurait été abandonnée à la suite d’un désaccord interne. Le lendemain, l’homme agressé, encore sous le choc et visiblement traumatisé, a succombé à ses problèmes cardiaques aggravés par l’événement.
La nouvelle a provoqué stupeur et indignation dans le voisinage. Les habitants dénoncent une recrudescence des actes de banditisme nocturnes dans la zone et appellent les Forces de l’ordre à renforcer les patrouilles. Une enquête a été ouverte pour identifier et interpeller les auteurs de cette attaque meurtrière. Les proches du défunt relatent que ce dernier avait puisé dans ses dernières forces pour raconter son calvaire avant que la mort ne l’emporte.
Andry Manase