La Banque africaine de développement (BAD) renforce son appui à Madagascar. En marge du sommet de la Communauté de développement des États d’Afrique australe (SADC) qui s’est tenu à Antananarivo, le directeur général des Infrastructures de l’institution, Kennedy Mbekeani, a rencontré la ministre de l’Économie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, pour évoquer plusieurs projets stratégiques.
Au centre des discussions, la construction de l’autoroute reliant Antananarivo à Toamasina. Ce corridor est considéré comme stratégique pour les échanges commerciaux du pays, reliant la capitale au principal port de Madagascar. Pour amorcer ce chantier, la BAD prévoit d’envoyer une mission technique chargée de définir les modalités de financement et de mise en œuvre.
L’institution panafricaine a également annoncé de nouveaux financements non remboursables pour un montant total de 14,72 millions de dollars. Parmi les priorités : réformer le cadre des partenariats public-privé, promouvoir l’autonomisation des femmes et renforcer les capacités nationales face aux catastrophes naturelles.
Kennedy Mbekeani a également tenu à souligner l’évolution observée dans la capitale.
« Antananarivo connaît des changements notables, et Madagascar manifeste une réelle volonté de développer ses infrastructures », a-t-il déclaré.
Si les annonces de la BAD suscitent de l’espoir, plusieurs observateurs rappellent que ce type de projet reste tributaire d’une gouvernance solide et de procédures administratives souvent longues. Les retards dans la mise en œuvre et la gestion des financements peuvent freiner l’impact attendu de tels investissements. La réussite de l’autoroute Antananarivo–Toamasina dépendra donc autant du soutien financier que de la capacité des autorités à assurer un suivi rigoureux et une transparence dans l’exécution.
Irina Tsimijaly