Dans le cadre de la lutte contre les produits périmés, la DRIC de Boeny effectue des descentes systématiques dans les marchés de Mahajanga.
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Incinération des produits en question. |
Mardi, des produits de consommation tels que des biscuits, des boissons, ainsi que des produits cosmétiques tels des boîtes de crème pour le visage, ont été retirés du marché. Ils ont été ensuite détruits et brûlés, conformément à la loi. La date limite de consommation était largement dépassée. La majorité de ces marchandises était constituée de produits d’exportation, mais il y avait également des produits locaux.
La législation alimentaire à Madagascar est régie par plusieurs textes, dont la loi n°2017-048 relative à la sécurité sanitaire des denrées alimentaires et de l’alimentation animale, ainsi que par des décrets et arrêtés d’application. Ces textes visent à garantir la salubrité des aliments, à protéger la santé des consommateurs et à prévenir les pratiques frauduleuses.
« Nous poursuivons les efforts pour contrôler les prix et, surtout, les produits périmés encore sur le marché. Nous avons procédé à leur destruction conformément à la loi, afin de ne pas nuire à la santé des consommateurs. Nous incitons les épiceries, les grossistes ainsi que les détaillants à respecter les dates de péremption », insiste le directeur régional de l’industrialisation, Mary Arthur Patrick Radanison.
Appel à la vigilance
La loi prévoit des mesures de suspension, de rappel ou de retrait des denrées alimentaires susceptibles d’être non conformes aux normes sanitaires ou dangereuses. Les opérateurs sont incités à les déclarer afin de pouvoir procéder à leur destruction. Les consommateurs sont également appelés à faire preuve de vigilance.
La loi malgache sur les produits périmés s’inscrit dans une démarche de protection de la santé publique et de lutte contre le gaspillage. Cependant, certaines marchandises ayant une durabilité minimale peuvent encore être remises aux détenus ou gérées par la Croix-Rouge pour être distribuées à des personnes démunies, si la date de péremption n’a pas été largement dépassée. Car certains produits spécifiques peuvent être encore consommables quelques jours après l’expiration de leur date de consommation.
Mais, en général, les produits alimentaires doivent être retirés de la vente et détruits une fois cette date dépassée. Leur vente est interdite et peut entraîner des sanctions pénales à l’encontre du commerçant, allant du paiement d’amendes aux peines d’emprisonnement ou à la fermeture de l’établissement.
Le gouvernement a mis en place des mesures pour contrôler les denrées alimentaires et éviter que le pays ne devienne un « dépotoir » de produits périmés. Des opérations de contrôle et de retrait de produits périmés ont été menées, notamment en 2013, année durant laquelle environ mille tonnes de produits ont été retirées du marché.
Vero Andrianarisoa