CCESCA ANTANIMENA - Le présent assure le passé de Ny Voanio

Ny Voanio a célébré hier ses 60 ans au Ccesca Antanimena, entouré de ses descendants et de ses invités, dans une ambiance où le public fidèle a retrouvé les sonorités de sa jeunesse.

Salomon a partagé la scène avec le groupe Ny Voanio hier au Ccesca Antanimena.

Le Ccesca Antanimena a vibré hier après-midi aux sons intemporels de Ny Voanio. Pour marquer ses 60 ans de carrière, le groupe a offert à son public un spectacle 100 % « Ny Voanio », entre nostalgie et transmission, entouré d’invités de marque comme Narisoa et Salomon. 

À 15 heures précises, la salle s’est remplie d’un public fidèle, composé à 75 % de ceux qui avaient déjà connu l’âge d’or du groupe. Peu de jeunes, mais une foule enthousiaste qui a repris en chœur les classiques de sa jeunesse. Et c’est là que réside l’une des forces de ce concert : la relève. Les descendants de Ny Voanio ont pris le flambeau avec une étonnante continuité. Ni les arrangements ni les voix ne semblaient trahir le passage du temps, donnant l’impression d’une transmission naturelle, presque organique, du talent familial.

Sincère et talentueuse

La première partie, sobre et élégante, a revisité les titres phares comme "Taribato" et "Santatra". Narisoa, en duo avec Ny Voanio, a brillé avec "Nahoana" et "Dia ho sahinao ve ?", démontrant une maîtrise bluffante des morceaux, parfois même sans avoir recours aux paroles écrites. Un contraste marqué avec Salomon, plus fébrile, qui a dû s’appuyer sur un papier pour chanter "Faly aho". 

Stressé par un manque de préparation, il a confié en coulisse : « Une ligne manquait dans le texte qu’on m’a donné, je n’ai pas pu chanter cette partie. Cela m’a déstabilisé. Habituellement, je ne stresse jamais sur scène. » Le producteur Faly Rakotomanga, de Event’s Qual, reconnaît d’ailleurs : « Oui, nous avons peut-être manqué de temps de préparation, surtout dans la communication, car il y avait une préparation du concert de Ny Voanio à Toamasina en parallèle. En plus, la demande du public d’Antananarivo pour un autre rendez-vous est forte, car actuellement nous sommes dans une période difficile à cause de la rentrée scolaire qui approche. On verra la suite. »

Malgré ces petites failles, l’ambiance est restée chaleureuse. Le public, porté par la nostalgie, a chanté et filmé chaque instant. La seconde partie du spectacle a pris des airs de voyage musical sur la côte Est, avant de culminer avec le partage d’un gâteau d’anniversaire pour célébrer les 60 ans, suivi du tube intemporel "Je ne peux pas t’oublier mon amour", interprété par tout le monde avec les invités.

Un spectacle qui n’a pas seulement célébré un anniversaire, mais aussi le passage de témoin. La relève de Ny Voanio est bien là : sincère, talentueuse.

Nicole Rafalimananjara

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne