À Mahajanga, 282 participants ont suivi une formation gratuite en pisciculture animée par le ministre Paubert Mahatante. L’objectif : développer l’emploi des jeunes et la production de poissons à Madagascar.
![]() |
La salle était comble lors de la formation sur la pisciculture jeudi à Mahajanga. |
Ruée des participants à la formation sur la pisciculture dispensée par le ministère de la Pêche et de l’Économie bleue. Ils étaient deux cent quatre-vingt-deux participants à recevoir les enseignements prodigués par le ministre, Paubert Mahatante, durant une journée à la Chambre de commerce et de l’industrie de Mahajanga, jeudi dernier.
Mères de famille, jeunes ainsi que des individus ont reçu une formation complète sur quatre types de pisciculture, incluant toutes les techniques de préparation, les informations utiles, notamment sur l’alimentation. La formation a été animée par le ministre en personne. La présence de ces nombreux participants s’explique par leur intérêt pour cette activité viable et accessible à tous. « L’un des principaux objectifs et la vision du ministère de la Pêche et de l’Économie bleue est de promouvoir la filière pisciculture à Madagascar afin de fournir des emplois décents aux jeunes, de lutter contre l’insécurité alimentaire et, surtout, de lutter contre la pauvreté. On espère que le nombre de jeunes impliqués dans la pisciculture augmentera, prospérera et approvisionnera l’ensemble de la communauté. La formation à la pisciculture à Mahajanga est toujours gratuite », a déclaré le ministre.
Efforts
Il a également souligné que le marché de ce secteur reste toujours ouvert à Madagascar. L’effectif de personnes formées sur la pisciculture à Madagascar s’élève actuellement à environ 66 000 pisciculteurs. La production annuelle de carpes et de tilapias était auparavant de 3 000 tonnes. Aujourd’hui, elle atteint 11 700 tonnes. Il reste encore un gap de 130 000 tonnes à combler, car le besoin annuel est de 307 000 tonnes.
Actuellement, la production a déjà atteint le cap de 177 000 tonnes, si quatre ans plus tôt la production était encore de 142 000 tonnes. Ces résultats sont obtenus grâce aux efforts que le ministère a consentis.
« L’autonomie alimentaire n’est pas encore atteinte. Mahajanga a encore beaucoup de population à nourrir. L’activité est pourtant accessible, c’est ce qui explique la présence massive de ces participants. L’objectif est de former 37 500 pisciculteurs », a ajouté Paubert Mahatante.
Une session pratique se déroulera durant deux jours, les mercredi et vendredi prochains, au Centre de développement aquatique (CDA) à Antsahabingo. Des biologistes du CDA encadreront les participants.
Vero Andrianarisoa