ANTSO RAKOTONDRAMANGA - « Je suis fier d’aider Madagascar avec mes moyens »

Antso Rakotondramanga revient sur la prestation de l’équipe nationale malgache à Gaborone, les critiques reçues sur les réseaux sociaux et sa fidélité à la sélection malgache.

Antso Rakotondramanga est toujours partant  pour soutenir le tennis malgache.

Quel est votre bilan de la Coupe Davis à Gaborone et comment expliquez-vous les raisons de votre défaite face au Botswana ?

Nous avons bien entamé la compétition contre deux équipes plus faibles, ce qui nous a permis de monter en régime. Le vrai test a été contre le Cameroun. J’ai gagné un simple en trois sets, puis disputé le double, ce qui m’a coûté une blessure à la cheville gauche. Le lendemain, je n’ai pas pu jouer le simple contre le Botswana. Nous perdons logiquement ce match, car ils étaient plus forts, surtout en double. La victoire de Valentin n’a pas suffi. Nos compétences en double étaient tout simplement trop faibles pour pouvoir s’en sortir contre l’équipe du Botswana. Nous avons perdu parce que nous avons été moins forts que nos adversaires.

Que répondez-vous aux critiques concernant votre double nationalité et vos sélections ?

On me reproche d’avoir joué pour la France dans une compétition où Madagascar n’était pas engagé. Je suis fier d’être Malgache et aussi fier d’être Français. Je n’ai aucun intérêt personnel : je réponds présent quand on m’appelle. Mon seul but est de faire rayonner Madagascar avec les moyens dont je dispose. Ce n’est ni politique ni financier, c’est une contribution volontaire au développement du tennis malgache.

Vous faisiez partie de l’équipe malgache qui a atteint le Groupe II en 2014-2015. Que manque-t-il aujourd’hui ?

Il nous manque un vivier plus solide. Le tennis est un sport exigeant qui demande beaucoup de moyens : temps, matériel, argent. Plus le niveau monte, plus les investissements nécessaires augmentent. Pour progresser, il faut former des jeunes, les accompagner financièrement et permettre aux meilleurs de participer à des compétitions internationales.

Pourquoi continuer à jouer pour Madagascar alors que vous avez évolué dans un système plus confortable en jouant en équipe de France ?

Tout simplement par amour pour mon pays. Je n’ai jamais rien exigé en retour. Je joue parce que j’ai la conviction de pouvoir aider. Par fierté, par fidélité à mes coéquipiers, à la Fédération. Je suis là quand on me sollicite. Je n’ai jamais créé de polémique non plus quand je n’étais pas sélectionné.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Chacun va rentrer, s’entraîner, progresser et revenir plus fort. J’espère que le niveau général des jeunes va monter. Il faut qu’on puisse élargir notre base de joueurs. C’est la clé pour espérer aller plus loin l’an prochain.

Un message aux jeunes et à vos détracteurs ?

Aux jeunes : croyez en vos rêves, battez-vous. Même si peu deviennent professionnels, ce rêve vous pousse à vous dépasser. Ce que vous apprendrez en cours de route vous servira dans votre vie, même en dehors du tennis. À ceux qui me critiquent : vous me donnez de la force. Continuez, car c’est dans l’adversité que l’on grandit.

Donné Raherinjatovo

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne