ANOSIZATO - Une femme complice du viol de sa fille mineure

Un mandat de dépôt a été prononcé contre une habitante d'Anosizato qui aurait caché le viol de sa fille. Son compagnon, auteur principal, a été envoyé à Tsiafahy.

L'examen médical de la victime a été réalisé  au Centre Vonjy de Befelatanana.

Un couple domicilié à Ambodivona, dans le quartier d’Anosizato, a été placé en détention lundi, à l’issue de leur défèrement devant le parquet, dans le cadre d’une affaire de viol aggravé sur mineur. L’homme, âgé de 37 ans, est poursuivi pour avoir abusé sexuellement de la fille de sa compagne, âgée de 8 ans. La mère de la victime, âgée de 33 ans, est poursuivie pour complicité, soupçonnée d’avoir gardé le silence et d’avoir interdit à l’enfant de s’exprimer sur les faits.

Les faits ont été portés à la connaissance des autorités le 31 juillet, grâce à l’intervention de trois femmes anonymes ayant accompagné la victime au poste de gendarmerie. L’examen médical, réalisé au Centre Vonjy de Befelatanana, a révélé des lésions graves, consécutives à des violences sexuelles répétées. 

Révélation

Faute de tuteur disponible, la victime n’a pas pu être hospitalisée mais a reçu un traitement médicamenteux.

Au cours de son audition, la jeune fille a désigné son beau-père comme l’auteur des agressions, précisant que sa mère lui avait interdit d’en parler. 

Ce climat de peur et de silence aurait perduré jusqu’à la révélation des faits aux trois témoins, qui ont ensuite alerté les autorités.

L’enquête, menée sous la supervision du commandant de brigade de Fenoarivo, a permis l’interpellation du suspect, lequel aurait reconnu les faits lors de sa garde à vue. Une réquisition médicale a été adressée au centre Vonjy pour des examens complémentaires, avec la collaboration des gendarmes d’Anosizato pour la prise en charge sanitaire.

Le parquet a ouvert une information judiciaire pour viol aggravé sur mineur et complicité. En cas de condamnation, l’auteur principal encourt la réclusion criminelle à perpétuité, avec possibilité de castration chirurgicale en tant que peine cosmplémentaire, conformément à la législation applicable aux crimes sexuels graves.

À l’issue de leur présentation devant le juge, la mère a été placée en détention à Antanimora et l’homme à Tsiafahy.

Gustave Mparany

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