AMÉLIORATION DES SOINS - Des changements annoncés en milieu hospitalier

 Le ministère de la Santé publique a diffusé une émission sur la prise en charge des patients. Trois directeurs d’hôpitaux d’Antananarivo ont annoncé des changements en cours.

Le service des urgences du CHU JRA.

Un vent de renouveau souffle en milieu hospitalier. Les plaintes des patients dans les hôpitaux publics d’Antananarivo devraient nettement diminuer, voire disparaître totalement. Les directeurs des Centres hospitaliers universitaires (CHU) les plus fréquentés de la capitale ont annoncé des réformes au sein de leur établissement. C’était jeudi, lors d’une émission au cours de laquelle la direction de la Communication de ce ministère a divulgué, en direct sur la page Facebook du ministère de la Santé publique, tous les maux des malades et des garde-malades, avec des interviews des proches des malades à l’appui.

Les trois directeurs de ces établissements ont reconnu ces failles. « Après avoir entendu ces plaintes, nous avons ressenti de la honte et de la tristesse, et présentons nos excuses aux personnes ayant subi ces comportements inappropriés », déclare la professeure Aurélie Domoina Randriambololona, directrice de l’établissement CHU Gynécologie obstétrique Befelatànana (GOB), lors de cette émission. Dans cet établissement, il est désormais interdit de choisir un médecin ou un infirmier en particulier pour l’accouchement. « Cela a créé une inégalité de traitement. (…) Tous les coûts des soins seront payés à la caisse, mais il n’y a aucun paiement spécial à faire. Tout le monde s’est mis d’accord pour faire des efforts afin de soigner les patients convenablement », souligne la professeure Aurélie Domoina Randriambololona. Elle a incité les patients qui ont des réclamations à la rejoindre dans son bureau au rez-de-chaussée, porte A8.

Formation

Au CHU Joseph Raseta Befelatànana, la direction de l’hôpital a indiqué que « ces problèmes seront corrigés. Une formation sur l’accueil a déjà été dispensée, et des formations en communication ont été données jusqu’aux agents d’appui ».

Cet établissement a, par ailleurs, centralisé l’ECG et le glucomètre en un seul lieu, « car certains professionnels font payer aux patients ces tests et empochent directement l’argent », indique le professeur Luc Rakotovao, directeur de l’hôpital. L’hôpital a également pris des mesures face à la présence massive des paramédicaux stagiaires dans les services des urgences, dont certains « agissent parfois de manière inappropriée », enchaîne ce professeur.

Des efforts seraient déjà en cours pour améliorer les failles au CHUJRA, l’un des hôpitaux les plus critiqués. Un service d’accueil y a été mis en place pour orienter les patients et leurs familles. « Car il existe un manque de communication : les informations ne sont pas toujours claires ou complètes. En cas d’insatisfaction, il est possible de s’adresser au responsable du service ou au directeur de l’hôpital. Nous ferons de notre mieux pour améliorer la situation. Une boîte à idées a déjà été mise en place et des mesures seront prises pour renforcer son efficacité », note le Dr Mamisoa Rakotonaivo, directeur de l’établissement CHUJRA.

Le directeur général des Fournitures de soins, le Dr Rija Ramarolahy, conclut : « Le ministère de la Santé publique est prêt à améliorer les soins médicaux et demande la coopération des familles des patients en respectant les règles de l’hôpital. Nous devons travailler ensemble. N’hésitez pas à vous adresser au service concerné ou à utiliser la boîte à doléances de l’hôpital ».

Le ministre de la Santé publique, le professeur Zely Randriamanantany, a indiqué récemment la mise en place de mesures à l’encontre des agents de ce ministère qui ont des comportements inappropriés, que ce soit au niveau central ou dans les différents services. « Des actions doivent être entreprises, car ces manquements finissent par nuire à la population », avait-il annoncé.

Miangaly Ralitera

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