ANTANANARIVO - L’installation de toilettes publiques renforce l’hygiène urbaine

À Antananarivo, les toilettes et douches publiques soulagent le quotidien de nombreux habitants. En constante augmentation dans les quartiers de la capitale, ces infrastructures apportent une réponse concrète aux problèmes d’hygiène urbaine, surtout dans les zones densément peuplées.

« Ce genre d’endroit est très utile, surtout pour ceux qui habitent dans les zones à forte densité ou dans des logements partagés », témoigne un usager rencontré près d’un bloc sanitaire à Analakely. Pour des milliers de citadins – vendeurs ambulants, travailleurs précaires ou sans-abri – l’existence de ces lieux est souvent synonyme de dignité retrouvée. « Ici, on peut prendre une douche pour seulement 500 ariary », affirme Ernest, un utilisateur régulier.

Outre leur utilité individuelle, ces installations participent à l’amélioration de l’hygiène publique dans une ville encore confrontée à de sérieuses lacunes en matière d’assainissement. Les tarifs varient généralement de 100 ariary pour l’urine, 200 ariary pour la défécation et 500 ariary pour la douche. Toutefois, plusieurs usagers estiment que ces montants restent inabordables pour les plus démunis, ce qui encourage encore la défécation à l’air libre.

Pour que cette initiative porte ses fruits durablement, un entretien rigoureux et une gestion efficace par les collectivités sont indispensables. La multiplication de ces blocs sanitaires dans tous les arrondissements constitue un pas vers une capitale plus propre, plus saine… et plus humaine.

Mialisoa Ida

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