Alors qu’ils prenaient la fuite avec leur butin, deux individus se sont heurtés aux gendarmes. Pris dans un déluge de feu, ils ont été tués sur le coup.
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Des gendarmes en patrouille. |
Des coups de feu ont résonné à Toamasina hier. Tombés nez à nez avec les Forces de défense et de sécurité, deux individus ont été abattus hier à Ambalamanasy, lors d’un affrontement armé avec les Forces de gendarmerie. La scène s’est déroulée en pleine journée, plongeant les riverains dans la stupeur et la peur.
Selon les informations recueillies, les deux hommes mis hors d’état de nuire venaient de faire main basse sur deux têtes de bovin dans le domaine d’un éleveur de la périphérie urbaine, lorsqu’ils en ont eu pour leur grade.
Réseau
Ce fait divers qui vient de survenir est inhabituel dans une agglomération urbaine généralement épargnée par ce genre de méfaits, généralement cantonnés aux zones rurales. Leur fuite a rapidement été interrompue par une patrouille de gendarmes qui a croisé leur chemin. Malgré les sommations d’usage, les suspects ont refusé d’obtempérer. La tension est alors montée d’un cran, débouchant ainsi sur une ouverture de feu.
Pris dans l’affrontement, les deux suspects ont été mortellement touchés. Gisant sur les lieux de la fusillade, leurs corps ont été transportés à la morgue du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Toamasina. Récupérés de justesse, les zébus volés ont été restitués à leur propriétaire, encore sous le choc mais soulagé.
Cet acte de banditisme qui ne manque pas d’audace met en lumière un phénomène inquiétant : la recrudescence des vols de bétail qui commence à gagner les zones urbaines. « C’est un phénomène naissant qui bouleverse nos habitudes. On pensait que seuls les villages reculés étaient visés. L’acte qui vient d’être perpétré prouve le contraire », confie Germain Rabenatoandro, habitant d’Ambalamanasy, encore secoué par les détonations.
Les autorités ont ouvert une enquête pour identifier les deux individus tués et, au passage, tenter de remonter de fil en aiguille à un réseau plus large. Cette opération, aussi rapide qu’efficace, rappelle néanmoins que la lutte contre le vol de bétail est loin d’être terminée. Les premiers éléments de l’enquête révèlent que les deux zébus volés allaient être dépecés pour finir sur les étals de boucherie.
Andry Manase