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| Les Makis à leur arrivée à Ivato, lundi après-midi. |
Fraîchement auréolés de leur titre de vice-champions d’Afrique, les Makis de Madagascar ont atterri lundi, en fin d’après-midi, à l’aéroport international d’Ivato, après leur brillant parcours à l’Africa Men’s Cup à Maurice. Seule ombre au tableau : la blessure de Salotra Lucas Rakotomalala, aperçu en fauteuil roulant à la sortie de l’aéroport.
Sourire aux lèvres et fierté dans le cœur, les joueurs sont unanimes : la Coupe d’Afrique n’était qu’une étape. Le plus dur reste à venir avec les Challenger Series, dont la première manche est prévue dès le mois d’août.
Le président de la Fédération malgache de rugby, Marcel Rakotomalala, a salué le parcours de l’équipe: « Je suis très fier de leur performance à Maurice. C’est vrai que nous avons été battus par l’Afrique du Sud en finale, mais cette défaite n’enlève rien à la qualité de nos Makis, qui ont porté haut les couleurs nationales. Malheureusement, certains joueurs clés n’ont pas pu disputer la finale, soit en raison de blessures, soit à cause de sanctions. »
Et d’ajouter :
« À partir de maintenant, l’objectif est que notre participation aux Challenger Series serve de tremplin pour ouvrir encore davantage le rugby malgache à l’international. »
Durant le tournoi, l’entraîneur des Makis, Noé Mboazafy Rakotoarivelo, alias Razily, a expliqué une décision stratégique : « La défaite contre le Zimbabwe était volontaire. C’était une stratégie pour éviter l’Afrique du Sud en demi-finale. Nous avions observé le jeu des Kényans et estimé qu’ils étaient plus abordables. »
Coach Razily précise: « Si nous avions pu aligner notre équipe au complet en finale, l’issue aurait pu être différente… Mais c’est aussi ça, le sport : la défaite permet de grandir. »
Hugo Querillacq, l’expatrié français, le Vazaha de l’équipe, se dit fier de cette aventure humaine et sportive : « Je suis bien intégré dans l’équipe nationale. Me battre aux côtés de mes coéquipiers est une expérience inoubliable. C’est une grande fierté pour moi… et pour ma grand-mère ! Je répondrai toujours présent si l’on fait appel à moi. Je partagerai cette belle aventure avec ma famille une fois de retour en France. »
De son côté, Antsoniandro Randrianorosoa se projette déjà vers la suite : « Après la Coupe d’Afrique, nos joueurs participeront aux Challenger Series, qui leur offriront un niveau de compétition internationale très élevé. Grâce à ces rendez-vous, comme ceux en Afrique du Sud ou en Pologne, le niveau de notre rugby à VII a considérablement évolué. La performance à Maurice en est la preuve. Nos vice-champions sont des joueurs exceptionnels, animés par une solidarité exemplaire, sans jamais rien réclamer en retour. »
Donné Raherinjatovo